CINEMA KURDE
C’est une entreprise difficile que de tenter de dresser un tableau du cinéma kurde. C’est au milieu des révoltes, des morts et des larmes, dans des pays oppresseurs et assimilateurs, en ou encore en exil ou en prison que le cinéma kurde est né.
Une figure tutélaire
Avant d’exister d’une façon spécifique, le cinéma kurde a connu un personnage de légende. Vers la fin des années 70, pour la première fois, Yilmaz Güney transpose la réalité des Kurdes à l’écran ; il révolutionne également le cinéma turc. Avec « Le Troupeau (Sürü) », « La Permission (Yol) » et « Le Mur » (Duvar), il se fait militant de la cause Kurde, mais aussi de la population ouvrière turque. Après la disparition de Güney, le cinéma kurde connaît un long silence.
« UMUT (1970) »
1 h 40 min. Sortie : 1970. Drame.
Film de Yilmaz Guney avec Yilmaz Guney et Tuncel Kurtiz
« Le Troupeau (1979) – Sürü »
2 h 09 min. Sortie : février 1979. Drame.
Film de Zeki Okten avec Tarik Akan, Melike Demirag, Erol Demiröz
« L’Ennemi » (1980) - Dü ?man
2 h 05 min. Sortie : septembre 1980. Comédie dramatique.
Film de Yilmaz Guney et Zeki Okten avec Aytac Arman, Gungor Bayrak, Hikmet Celik
« Yol, la permission » (1982)
1 h 54 min. Sortie : 1 septembre 1982. Drame et romance.
Film de Serif Goren et Yilmaz Guney avec Tarik Akan, ?erif Sezer, Halil Ergun
Yol, le grand chez d’oeuvre de Yilmaz Guney, réalisateur kurde, enterré au Père Lachaise à Paris, emprisonné pendant des années par le pouvoir turc, contraint à l’exil.
« Le Mur (1983) Duvar »
1 h 57 min. Sortie : 18 mai 1983. Drame.
Film de Yilmaz Guney avec Tuncel Kurtiz, Ayse Emel Mesci Kuray, Malik Berrichi
Les films de la diaspora
Au début des années 90, apparaissent en Europe les premiers longs métrages kurdes, issus de la diaspora (« Un chant pour Beko » de Nizamettin Ariç en Allemagne par exemple). Ce film est d’ailleurs considéré comme le premier tourné en langue kurde. Alors qu’ils avaient adopté le théâtre dès 19207, les Kurdes, mobilisés par des révoltes nationalistes depuis le début du XXe siècle, n’ont pas pu s’approprier le cinéma en raison des moyens techniques et financiers plus importants exigés par la production et la distribution d’un film. Les politiques négationnistes des État-nations turc, iranien, irakien et syrien ont été l’obstacle principal pour la réalisation de films en langue kurde.
« Un chant pour Beko (1991) - Klamek ji bo Beko »
1 h 40 min. Drame.
Film de Nizamettin Aric avec Nizamettin Aric, Bezara Arsen, Lusika Hesen
En Turquie, « Mem û Zin » et « Sahin Gök Xece û Siabend » de Umit Elçi reprennent certes deux mythes kurdes, mais ils sont tournés en turc et destinés à une exploitation commerciale turque. Dans les mêmes années, apparurent aussi des cinéastes kurdes irakiens ou syriens qui avaient étudié le cinéma dans les anciens pays du bloc de l’Est.
Kurdes d’Iran
Vingt ans après Yol, la Quinzaine des réalisateurs accueille à Cannes le film « Un temps pour l’ivresse des chevaux » de Bahman Ghobadi, Kurde d’Iran, qui reçoit la Caméra d’Or. Bahman Ghobadi est encore présent à Cannes en 2002 avec « Les Chants du pays de ma mère ».
« Un temps pour l’ivresse des chevaux (2000) - Zam ?ni bar ?ye masti-ye asbh ? »
1 h 20 min. Sortie : 13 septembre 2000. Drame.
Film de Bahman Ghobadi avec Amaneh Ekhtiar-Dini, Ayoub Ahmadi, Jouvin Younessi
« Les Chants du pays de ma mère (2003) - Gomgashtei dar Aragh »
1 h 36 min. Sortie : 17 septembre 2003. Comédie dramatique.
Film de Bahman Ghobadi avec Shahab Ebrahimi, Allah-Morad Rashtian, Faegh Mohammadi
Avec « Les Tortues volent aussi », Ghobadi reçoit des prix à San Sebastian, Montréal, Chicago et Tokyo.
« Les Tortues volent aussi (2005) - Lakposhtha ham parvaz mikonand »
1 h 35 min. Sortie : 23 février 2005. Drame.
Film de Bahman Ghobadi avec Soran Ebrahim et Avaz Latif
Un film très poignant du réalisateur kurde (d’Iran) Bahman Ghobadi, à la frontière entre l’Irak et la Turquie, qui traite des séquelles de la guerre et des conséquences du génocide kurde, avec des acteurs enfants formidables.
Au Kurdistan iranien, à côté de Ghobadi, travaillent de nombreux cinéastes kurdes. Citons notamment Fariboz Kamkari (« A Tehran Diary ») et Jamil Rostani (« Requiem of Snow »).
Kurdes d’Irak
Alors que l’Iran proposait un cinéma personnel et riche, l’Irak se contentait, sous le régime de Saddam Hussein, d’un cinéma de propagande. Pourtant, dès 1991, le nord du Kurdistan irakien jouit d’une véritable autonomie (l’usage de la langue kurde a toujours été permis en Irak). Reviennent alors de l’étranger des cinéastes qui tourneront au pays : Medhi Umed arrive de Stockholm et tourne « Rawe Jinoke (Exorcism) », Jano Rosebiani arrive des Etats-Unis et tourne « Jiyan (La Vie) » … Durant les quinze dernières années, des dizaines de cinéastes kurdes ont travaillé au Kurdistan irakien.
« Jiyan (2002) »
1 h 34 min.
Film de Jano Rosebiani avec Kurdo Galali et Pisheng Berzinji
Un grand coup de coeur pour le seul film qui traite directement de la mémoire du massacre d’Halabja, de manière subtile et attachante.
Jusqu’alors, les films réalisés par des cinéastes kurdes concouraient à Cannes sous les couleurs du pays dont ils étaient originaires, le Kurdistan n’étant pas reconnu. Les choses changent avec le statut d’autonomie du Kurdistan. Hiner Saleem (« Passeurs de rêves », « Vodka lemon », « Les Toits de Paris », « Dol ou la vallée des tambours », « Kilomètre zéro ») est aujourd’hui une figure de ce cinéma kurde d’Irak.
« Vodka Lemon » (2004)
1 h 28 min. Sortie : 31 mars 2004. Comédie dramatique.
Film de Hiner Saleem avec Romik Avinian, Lala Sarkissian, Ivan Franek
Kurdes de Turquie
On le voit, il n’existe pas de cinéma kurde du Kurdistan. Chaque cinéaste vient de son propre pays, traitant à sa manière le sujet kurde. Il en est de même en Turquie. Les films y sont certes de nationalité turque, mais les sujets abordés et la manière de le faire sont frappés de l’identité kurde. Parmi ces cinéastes, citons Gani Ruzgar Savata (« Kenger », « Azad » , « Drejan » , « Sinir », « Doz » , « Dumanli Yol Karlar Eriyince »), Kazim Öz (« Ax » - « La Terre, court-métrage » - « Le Photographe »), Yesim Ustaoglu (« Aller vers le soleil ») ou encore Handan Ipekçi (« Grand homme, petit amour »)…
Le contexte du Cinéma Kurde
Les conflits identitaires autour de la question kurde, à leur apogée dans les années 1990-2000, ont eu pour conséquence de faire du nationalisme le principal sujet des réalisateurs kurdes. L’attribution de ce rôle propagandiste à l’art cinématographique signifie sa mise au service de la lutte politique, dont le but principal est de créer une identité nationale kurde pour un peuple divisé depuis plus d’un siècle entre quatre États (la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie).
Cet imaginaire d’une identité nationale kurde en construction s’impose notamment dans les films de réalisateurs kurdes exilés ou vivant au Kurdistan irakien où les films ne sont pas censurés. Dans une grande partie de ces films, toute référence à l’histoire kurde se transforme en récit de “la continuité historique” ou en “indice” de l’existence des Kurdes en tant que “nation”. Cette transformation de l’histoire politique en histoire filmique se réalise particulièrement à l’aide d’un parti pris historique. Cette absence d’identité officielle, c’est-à-dire l’absence d’un État kurde, a joué un rôle plus important que l’ancienne culture des arts visuels chez les Kurdes (tels que la miniature, la gravure, la sculpture, la peinture ou la photographie) dans la détermination, la “reconnaissance” ou encore le “rejet” d’une œuvre d’art créée par, pour, ou au nom des Kurdes. Pour la même raison, la diaspora kurde est devenue non seulement le lieu de naissance mais aussi celui du développement d’un certain cinéma kurde composé généralement de films tournés par des réalisateurs vivant hors des frontières du Kurdistan.
Le rôle de l’élite diasporique dans la naissance du cinéma kurde
Dans le milieu du cinéma kurde, notamment dans la diaspora, on assiste à l’émergence d’une nouvelle élite artistique en relation permanente avec les élites politiques kurdes. Même si leurs relations ne prennent pas systématiquement la forme d’une adhésion explicite aux organisations politiques, les artistes appartiennent parfois aux cercles restreints de ces élites. Ainsi, il est devenu presque banal de voir défiler dans les génériques des films kurdes tournés au Kurdistan irakien les noms de personnalités ou de membres de l’élite administrative et gouvernementale. Le générique du film « Dol ou la vallée des tambours » (2007) de Hiner Saleem en est un exemple emblématique.
« Dol, ou la vallée des tambours (2007) – Dol »
1 h 30 min. Sortie : 24 janvier 2007. Drame.
Film de Hiner Saleem avec Nazmi Kirik, Belcim Bilgin, Omer Ãiaw Sin
La dispersion géographique des réalisateurs kurdes montre, d’une part, ce lien étroit entre le cinéma et la question politique kurde et, d’autre part, la raison essentielle de la forte volonté de “victimisation” et de “kurdicité” dans les films tournés. Tous touchés par les conséquences tragiques de la récente histoire kurde, une grande partie des réalisateurs vivent actuellement dans des pays occidentaux comme l’Allemagne, la Belgique, la France, la Suisse, la Suède, la Norvège, l’Angleterre ou les États-Unis.
Bien avant la réalisation d « Un chant pour Beko » de Nizamettin Ariç, le réalisateur kurde Yilmaz Güney avait quitté la Turquie en 1981 après avoir passé une dizaine d’années dans les prisons turques pour son engagement politique. Durant les trente-deux ans de sa carrière cinématographique, Güney dut réaliser tous ses films en langue turque en raison de l’interdiction officielle de l’usage public de la langue kurde en Turquie. À propos de son célèbre film « Le Troupeau » (1978), il s’exprime ainsi : “Le Troupeau, en fait, c’est l’histoire du peuple kurde, mais je n’ai même pas pu utiliser la langue kurde dans ce film. Si on avait utilisé le kurde, tous ceux qui ont collaboré à ce film auraient été mis en prison.” Bien qu’il ait été considéré comme un“réalisateur turc” jusqu’à sa mort, Güney avait en réalité été déchu de la nationalité turque en 198212, soit deux ans avant sa mort, pour “trahison de la patrie”. Sa nationalité turque lui fut discrètement “rendue” seulement en 1993.
Ce n’est cependant qu’en 2009 que les médias turcs révélèrent cette réalité. Concernant Ahmet Zirek, qui a notamment interprété le personnage de Jaffer dans le dernier film de Yilmaz Güney, « Le Mur » (1983), il est toujours apatride et vit actuellement à Paris. Il raconte son histoire d’exil dans son film Pari(s) d’exil, tourné en 2009 et sorti le 8 avril 2013.
L’identité kurde, entre opportunité et obstacle
L’identité kurde d’un réalisateur, parfois non revendiquée par lui-même, n’est pas suffisante pour qualifier un film de “film kurde”. Beaucoup de réalisateurs kurdes vivant dans différentes parties du Kurdistan sont considérés comme non kurdes. Parmi ces réalisateurs, nombreux sont ceux qui travaillent dans l’industrie cinématographique turque, dont les films n’ont aucune affiliation identitaire avec leurs origines. Bahman Ghobadi, Kurde iranien possédant toujours la nationalité iranienne, a dû quitter son pays natal après avoir réalisé « Les Chats persans » (2009), en raison d’une interdiction de tourner.
D’après Hamid Dabashi, historien du cinéma iranien, le fait que les réalisateurs kurdes aient une double identité n’empêche pas de considérer leurs films comme appartenant au cinéma kurde. Dabashi souligne : “De par leur rapport à la langue, à la culture, à la politique, à leurs aspirations nationales et aux réalités quotidiennes, la topographie visuelle de ces réalisateurs incarne la réalité kurde et nous transmet beaucoup de choses sur cette réalité.” Particulièrement dans la diaspora, cette double appartenance n’est pas toujours un obstacle, elle peut même devenir un atout pour financer leurs projets. Bien que ni dans les pays d’accueil, ni au Kurdistan, leurs films ne dépassent généralement pas les 100 000 entrées. La plupart de ces réalisateurs arrivent à les produire grâce à d’importantes contributions publiques, notamment européennes, qui s’ajoutent à celles du gouvernement régional du Kurdistan irakien. Ces films bénéficient d’un financement accordé par des organisations comme le Centre national cinématographique français (CNC) ou Eurimages, des chaînes de télévision comme Arte et Canal +, et ils profitent également de la contribution de plusieurs maisons de production et de sociétés de distribution européennes. À titre d’exemple, le film « My Sweet Pepper Land » d’Hiner Saleem (sorti en France en avril 2014) est une coproduction française, allemande et kurde.
« My Sweet Pepper Land »
La reconnaissance des festivals internationaux
De nombreux réalisateurs et comédiens kurdes reconnaissent volontiers le rôle des festivals internationaux dans la structuration des discours sociopolitiques sur la “kurdicité” dans les films kurdes. Ce phénomène peut s’expliquer par l’absence d’un marché du cinéma au Kurdistan, elle-même liée à l’absence d’un État kurde reconnu. Ne pouvant pas commercialiser leurs films au Kurdistan, la plupart des réalisateurs kurdes réalisent aujourd’hui leurs films d’abord pour les festivals internationaux, les marchés étrangers et les spectateurs non kurdes.
De la construction des histoires filmiques aux discours médiatiques des réalisateurs, cette absence de marché du cinéma au Kurdistan influence toutes les dimensions du processus de production des films kurdes. Cette transformation des pays étrangers en destination principale du cinéma kurde doit cependant aussi être considérée comme le résultat d’un choix politique visant à mobiliser l’opinion publique internationale sur la question kurde. La distinction entre les Kurdes et leurs adversaires politiques, à travers le traitement de sujets “plus humains et non violents”, se présente aujourd’hui comme une nécessité dans le cinéma kurde. Dans le choix du sujet et de l’esthétique d’un projet, sans aller jusqu’à parler des origines kurdes de Saladin, un certain cinéma kurde peut s’affirmer et se détacher du cinéma officiel des États où vivent les Kurdes. Depuis « Un chant pour Beko », dont la date de réalisation coïncide avec l’intensification des apparitions de Kurdes irakiens dans les médias internationaux, la grande majorité des réalisateurs kurdes construisent leurs histoires filmiques sur cette base politique.
AUTRES FILMS
« Vive la mariée... et la libération du Kurdistan (1998) »
1 h 40 min. Sortie : 3 juin 1998. Comédie.
Film de Hiner Saleem avec Serge Avédikian, Tuncel Kurtiz, Georges Corraface
« Le Tableau noir (2000) - Takhte Siah »
1 h 25 min. Sortie : 11 octobre 2000. Drame et guerre.
Film de Samira Makhmalbaf avec Mohamad Karim Rahmati, Rafat Moradi, Saman Akbari
Une réalisatrice iranienne (fille d’un grand réalisateur iranien) mais dont le film se déroule dans les montagnes du Kurdistan, avec d’authentiques Kurdes (qui dialoguent en kurde, langue que la réalisatrice ne maîtrisait pas).
« Kilomètre zéro (2005) »
1 h 36 min. Sortie : 14 septembre 2005. Drame.
Film de Hiner Saleem avec Ehmed Qeladizeyi, Nezar Selami, Nazmi Kirik
« David & Layla (en), 2006 »
« Frères d’exil (2006) – Brudermord »
1 h 36 min. Sortie : 12 avril 2006. Drame.
Film de Yilmaz Arslan avec Bulent Buyukasik, Xhiljona Ndoja, Taies Farzan
Un film très dur, avec des scènes très (trop) violentes, qui se déroule dans la communauté kurde en Allemagne, et montre les affrontements avec la communauté turq
ue.
« Half Moon (2007) - Niwe mung »
1 h 47 min. Sortie : 11 juillet 2007. Comédie dramatique.
Film de Bahman Ghobadi avec Kambiz Arshi, Sadiq Behzadpoor, Golshifteh Farahani
- « Les Toits de Paris (2007) »
1 h 38 min. Sortie : 21 novembre 2007. Drame.
Film de Hiner Saleem avec Marie Kremer, Birol Ünel, Rudi Rosenberg
« Là-bas, il fait froid (2008) »
1 h 25 min. Sortie : 8 octobre 2008. Drame.
Film de Mansur Tural avec Farzin Karim Sharos, Ahmet Zirekl et Ronahî Tural
« Les Chats persans (2009) - Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh »
1 h 41 min. Sortie : 23 décembre 2009. Drame et musical.
Film de Bahman Ghobadi avec Negar Shaghaghi, Ashkan Koshanejad et Hamed Behdad
Bahman Ghobadi est l’un des principaux réalisateurs kurdes actuels. Ses premiers films sont très liés à son identité, et il a élargi avec Les Chats Persans ses thématiques à la société iranienne en général.
- « Les Murmures du vent (2009) - Sirta La Gal Ba »
1 h 17 min. Sortie : mai 2009. Drame.
Film de Shahram Alidi
Un grand film qui traite de l’identité kurde, avec le génocide perpétré par Saddam en arrière-plan et la lutte de ce peuple pour sa liberté et son identité. On retrouve des acteurs communs avec les films de Ghobadi, et une tonalité plus poétique que dans les films de ce dernier.
« Pour un instant, la liberté (2009) - Ein Augenblick Freihei »
1 h 50 min. Sortie : 28 janvier 2009. Drame.
Film de Arash T. Riahi avec Pourya Mahyari, Kamran Rad, Payam Madjlessi
Le réalisateur, iranien, vit depuis 1982 à Vienne en Autriche, le film est coproduit par la France, la Turquie et l’Autriche, avec des acteurs d’origine iranienne, turque ou kurde. Le film est absolument bouleversant, et la place dans cette liste se justifie par la présence d’un personnage du Kurdistan irakien, qui cherche à obtenir un visa pour l’Allemagne. On entend un peu de Kurde, il y a des références au génocide et à la négation de l’identité kurde en Turquie.
« Kurdish Lover » (2010)
Documentaire (1h 38min) - De Clarisse Hahn
Avec son compagnon kurde rencontré à Paris, Clarisse Hahn découvre "un pays qui n’existe pas", une zone sinistrée, immobilisée par la guerre et la misère économique, perdue entre tradition et modernité : le Kurdistan.
« Si tu meurs, je te tue (2011) »
1 h 28 min. Sortie : 23 mars 2011. Comédie.
Film de Hiner Saleem avec Jonathan Zaccaï, Golshifteh Farahani, Özz Nüjen
Références :
Le rôle de la diaspora dans la naissance du cinéma kurde par Yilmaz Ozdil
Cinémotions _ https://www.cinemotions.com/article/34571