Jacques Higelin est mort. Si l’artiste est surtout connu pour son impressionnante carrière musicale, c’est pourtant au cinéma qu’il a fait ses débuts. Dans ce registre, il a collaboré avec des réalisateurs comme Henri Decoin, Jean Becker ou encore Jacques Doillon. Retour sur trois films marquants.
"Nathalie, agent secret" (1959)
Il s’agit du tout premier rôle au cinéma de Jacques Higelin, qui n’est alors pas encore connu en tant que crooner. Son premier album, "12 chansons d’avant le déluge" ne sortira qu’en 1965, mais avant, il prononce ses premières répliques dans ce film d’Henri Decoin, aux côtés de pionnières comme Martine Carol et Dany Saval. Son rôle dans "Le Bonheur est pour demain" (1961) d’Henri Fabiani lui offrira davantage de notoriété.
Dans les années 1960, après un long service militaire, en Allemagne puis en Algérie, il tourne dans plusieurs films (dont « Bébert et l’Omnibus » d’Yves Robert, 1963)
ou dans des épisodes télévisés comme « Une fille dans la montagne ».
Il rencontre Pierre Barouh, le créateur du label « Saravah », et cette rencontre constitue un nouveau tremplin artistique en même temps qu’un net élargissement de son horizon.
Puis ce fut « Elle court, elle court la banlieue » avec Marthe Keller.
L’acteur-chanteur tient l’un des rôles principaux de ce film de Gérard Pirès, metteur en scène avec lequel il a souvent travaillé ( « Erotissimo » en 1968 et deux autres courts-métrages en 1969).
On l’entend dans la « Prophétie des grenouilles » et on le voit dans « Jappeloup » en 2012 pour ne citer que les films les plus connus.
Dans cette narration de l’histoire vraie du cheval d’équitation Jappeloup et son cavalier Pierre Durand, Higelin se glisse dans la peau d’Henry Dalio, un personnage inspiré du véritable propriétaire et éleveur du fameux équidé, Henry Delage. Il s’agit de sa dernière apparition à l’écran.