HISTOIRE DU CINEMA URUGUAYEN
Les débuts du cinéma
La première prise de contact avec cet art nouveau date du 18 juillet 1989 au Salon Rouge, un cabaret très populaire. Felix Olivier homme d’affaires local d’origine catalane, achète une camera - projecteur des Frères Lumière. Avec ce matériel il filme « Bicycle Race » dans l’Arroyo Seco Velodrome. Après le succès de ce court métrage, il ouvre le premier studio de cinéma du pays et commencent toute un série de documentaires
C’est avec un des premiers cinéastes d’Argentine,le Français d’origine, Henri Corbicier que le cinéma uruguayen vers un nouvel élan, notamment , avec la production de « The peace of 1914 », un documentaire sur le récent conflit politique et sa résolution en Uruguay. Corbicier continua de produire des actualités et des documentaires pour les spectateurs uruguayens et incita des autres à faire de même.
Approvisionné en films argentins, le public uruguayen ne vit pas de production locale avant « » de León Ibáñez Saavedra. Ce film financé par la société philanthropique Bonne Garde est considéré comme le premier long - métrage uruguayen. Malheureusement ce film de 1919 a été détruit par le mari jaloux de l’actrice principale.Ce fut malheureusement la seule initiative de ce genre jusqu’à « Soul of the Coast » d’Antonio Borge .Réalisé en 1922, il est considéré comme le premier long métrage uruguayen. Le studio Charrúa Films qui le produisit , réalisa en 1927, « Adventures of a Parisian Girl in Montevideo ».
Carlos Alonso
Plus tard , la production se développa timidement. « The Little Hero of Arroyo de Oro »réalisé par Carlos Alonso en 1929 en est un des plus remarquqbles. Il raconte une tragédie dénonçant les violences domestiques.Il fut un des premiers longs métrages à connaître un succès commerciale .
Justino Zavala Muñiz
En 1930, l’opportunité crée par la victoire de l’équipe nationale lors de la première coupe du monde de football, redonna un éland’activité aux réalisateurs. Justino Zavala Muñiz produisit un vibrant documentaire sur cet événement. De plus il coïncidait avec le 100 ème anniversaire de la Constitution uruguayenne. Toutefois la grande Crise de 29, endormit jusqu’en 1936 le cinéma national
L’âge d’or
En 1936, Ciclolux Studios constitue le premier équipement uruguayen pour la production de film parlants et produit « Two Destinies » de Juan Etchebehere . Ce film à vocation sociale, évoquait la Grande Attente de liberté des Uruguayen qui prévalait sous le régime du Président Gabriel Terra. Toutefois sous l’effet de la censure, des importations de films argentins et de l’instabilité locale, la production cinématographique restait limitée aux documentaires ; aux actualités et quelques comédies légères et musicales
Un accord entre les investisseurs argentins et uruguayens se concrétisa par la création des studios Orión Studios.Ces studios produisirent quatre drames en long métrages qui rencontrèrent un bon accueil entre 1946 et 1948. Ils recréèrent une audience avec notamment le version « The Three Musketeers » du réalisateur argentin Julio Saraceni et « Come tu me vuoi » de Belisario García Villar. Ce regain d’activité attira Kurt Land qui produisit « The Thief of Dreams. »
La période d’après-guerre continua à vivre son âge d’or avec des comédies comme
« The Detective Goes the Wrong Way » (1949) de Adolfo Fabregat, et des documentaires comme « Artigas _Protector of Free Peoples » (1950) de Enrico Gras.
Artigas _Protector of Free Peoples
Toutefois la production de drames restaient à parfaire. Les documentaires tenaient encore le haut des fréquentations : « The Arrival of the Thirty-Three Easterners » (1952) , ode à la saga sur l’indépendance uruguayenne de Méliso réalisé par Miguel Ángel. Le premier drame réalisé le fut en 1959, par Hugo Live avec « A Song for Judas »
Le vent du changement
Les bouleversements du cinéma occidentale au cours des années 60s influencent profondément et rapidement le cinéma uruguayen. Au sein des réalisateurs il apparaissait évident que la production devait s’orienter sur des thèmes de société. Le « Carlos » de Mario Handler : Portrait de Montivideo qui représente une forme de cinéma vérité local dans la droite ligne de la tradition en matière de documentaires ;
« Carlos »
De plus en plus la cible des contradicteurs, Handler pourcevoir ce type de cinéma avec des les étudiants protestataires tel que les sans équivoque « I Like Students » (1968), « Líber Arce : Liberation » (1969),et une ode à une grève massive et pacifique intitulé « Uruguayan Beef Shortage » de 1969.
Après l’exil de Handler au Vénézula en 1972, mes réalisateurs uruguayens ont eu tendance à se limiter à des sujets plus conventionnels et suite au flop commercial de « Maribel’s Peculiar Family » (Le premier film colorisé) de Jorge Fornio and Raúl Quintín, en 1973, les productions de long métrages à cesser jusqu’en 1979. Cette année - là, le Service des Relations Publiques de la nouvelle dictature (DINARP) engagea l’argentine Eva Landeck et le vétéran des westerns spaghetti, George Hilton pour faire « Land of Smoke », un film si loin du goût du public qu’il provoqua la banqueroute des producteurs.
Toutefois ce fiasco fut un mal pour un bien ; car en 1980 ;le DIRNAP choisit de demanda à Eduardo Darino de réaliser « Guri », un conte gaucho adapté de la nouvelle éponyme sur Serafín García. Ce conte attachant fait relance l’industrie locale et attire l’attention de Hollywood. L’année sui vante , Eli Wallach accepte de tenir le rôle principale dans une version adaptée pour la Télévision américaine
Des conditions de réalisation similaires permirent à Juan Carlos Rodríguez Castro de tourner « The Murder of Venancio Flores » in 1982. Basé sur les événements qui conduire à l’assassinat du Venancio Flores et de l’ancien President Bernardo Berro en 1868, le film obtint de maigres résultats au box office. Mais il obtint une mention honorable au prestigieux Huelva Film Festival. Ces succès encouragèrent Luis Varela à faire The Winner Takes All, film qui fort de l’expérience accumulé depuis la Grande Crise éconoiqiue de 1930 dénonce lres fraudes financières auxquelles l’Uruguay (et bien d’autres pays d’Amérique Latine) étaient sujettes au alentour des années 80s
Défi et liberté
En raison d’une crise socioéconomique sans précédent, le dictateur de l’Uruguay, Genéral Gregorio Álvarez, fut appelé en 1984. Si déjà, l’avènement de la démocratie sous Julio Sanguinetti, avait favorisé la petite industrie cinématographique locale, le regain de liberté encourageaile développement de l’industrie vidéo urugayenne (un genre moins limité par les coûts de production). La production locale de vidéos telle que CEMLA & Imagines, inaugurait dans cette espace nouveau avec des titres politiquement contestataires tel que « The Dead » de Guillermo Casanova et « The Last Vermicelli » de Carlos Ameglio et Diego Arsuaga
Les autres maisons de production Vidéo, comme Grupo Hacedor s’attaquèrent aux problèmes sociaux, notamment avec le violent « Fast Life » (1992). Les réalisateurs traditionnels suivirent peu à peu le mouvement . Ainsi César de Ferrari et son documentaire « General Elections » se focalisa sur le sort du vétéran de gauche Wilson Ferreira Aldunate, bani depuis les élections de 1984
L’économie urugayenne se remit peu à peu, en dépit du poids de la dette et de ses intérêts financiers étrangers. Mais les difficultés persistantes conduisit Beatriz Flores Silva à réaliser « The Almost-True Story of Pepita the Gunslinger », un drame parlant d’un incident impliquant une femme de la classe moyenne dans une situation désastreuse et son attaque virulente contre de nombreuses banques de Montévidéo. Réalisé en 1994, il fut tourné en Uruguay et en Espagne.
En raison des difficultés économiques des producteurs locaux, la ville de Montevidéo créa la FONA, et le gouvernement , l’INA, deux organismes sensés procurer des fonds pour les productions locales. Ces fonds permirent à Alejandro Bazzano de faire « Underground », un pilote TV de 1997. Les Séries furent bientôt délaissées. Le « Gardel : Echoes of Silence » de Pablo Rodríguez connut le même sort. En dépit de ceci, une note positive à la fin de l’année 1997 avec
« A Way to Dance » de Alvaro Buela et « Otario » de Diego Arsuaga.
Les réalisateurs urugayens décidèrent de varier leurs sujets à parti de 1998 ; Ce fut la cas avec le film surréaliste de Leonardo Ricagni, « The Chevrolet and Esteban Schroeder’s mystery » et « The Vineyard ». Luis Nieto prit un tournant avec le Ibsen-esque « The Memory of Blas Quadra » (2000) et Pablo Rodríguez . Brummell Pommerenck dressera le portrait de la solitude dans « Call for the Postman »(2001). Luis Nieto recidiva avec le retour d’exil d’un ancien extrémiste dans « The Southern Star » (2002) et Juan Pablo Rebella donna un sympathique portrait de la jeunesse dans « 25 Watts » (2002).
25 Watts
Whisky (2003) récompensé avec la compétition Un Certain Regard à Cannes. « Noise » de Marcelo Bertalmío (2005) fut très bien reçu et remporta le prix du public au Valladolid International Film Festival. Valeria Puig écrivit, produit and dirigea « Confesiones de un taxista » (2011) qui fut nomé au Nashville Film Festival.[
Les paysages rustiques et sauvages de l’Uruguay attirèrent l’intérêt des réalisateurs étrangers telle que le cinéaste suisse Bruno Soldini qui les utilisa pour son film « The Brickmasons of Tapes » ; Likewise, les réalisateurs locaux les utilisèrent pour deux Uruguay/Argentina co-productions : « The Last Train » (2002) de Diego Arsuaga et « Seawards Journey » (2003) de Guillermo Casanova
La production urugayenne poursuit sa modeste contribution dans le vaste espace Latino américains, en produisant quatre à six films par an et contribuant également à des films étrangers, avec talent comme celui du réalisateur Israel Adrián Caetano qui a fait un nombre de films argentins très reconnus comme « Pizza, Beer and Smokes » en 1997.
Dans les années 2000
2000 : Les jours avec Ana (Los días con Ana), de Marcelo Bertalmio
2001 : En la puta vida, de Beatriz Flores Silva
2001 : Mauvaise passe (Mala racha), de Daniela Speranza
2002 : Malgré Treblinka (A pesar de Treblinka), de Gerardo Stawsky
2002 : Étoile du Sud (Estrella Del Sur), de Luis Nieto
2002 : L’Attente (La espera) de Aldo Garay
2002 : À part (Aparte), de Mario Handler
2002 : Mi gringa, de Aldo Garay
2003 : Le Voyage à la mer (El viaje hacia el mar), de Guillermo Casanova
2003 : Loco 33 (El último tren), de Diego Arsuaga (Prix Goya du meilleur film étranger en langue espagnole)
2004 : À cinq heures précises (A las cinco en punto), de José Pedro Charlo/Universindo Rodriguez
2004 : Whisky de Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll (Prix Goya du meilleur film étranger en langue espagnole)
2005 : Auprès des nuages (Cerca de las nubes), de Aldo Garay
2005 : Alma mater), de Álvaro Buela
2005 : Le Chenil (La perrera), de Manuel Nieto Zas
2005 : Orlando Vargas, de Juan Pittaluga
2007 : Les Toilettes du pape (El baño del Papa), d’Enrique Fernández et César Charlone
2008 : Masangeles (Polvo nuestro que estás en los cielos), de Beatriz Flores Silva
2008 : Les Toilettes du pape (El baño del Papa), d’Enrique Fernández et César Charlone (primé au festival de Saint-Sébastien)
2009 : Gigante, de Adrián Biniez (primé aux festivals de Berlin, La Havane et Saint-Sébastien)
2009 : Sale temps pour les pêcheurs (Mal día para pescar), de Álvaro Brechner (présenté au festival de Cannes ; d’après une nouvelle de Juan Carlos Onetti)
Dans les années 2010
2010 : La despedida, de Silvana Tomeo