Elizabeth Taylor naît le 27 février 1932 à Hampstead, situé en Angleterre dans la banlieue cossue de Londres, avec la nationalité britannique, de parents tous deux américains et originaires de Kansas City (Missouri). Elle est la seconde enfant de l’actrice Sara Viola Warmbrodt (de son nom de scène Sara Sothern, 1895-1994) et de Francis Taylor (1897-1968), propriétaire d’une galerie d’art.
Le colonel Victor Cazalet, un des meilleurs amis de la famille, a beaucoup d’influence sur cette dernière. Riche et bien introduit, membre du Parlement et proche de Winston Churchill, il est un passionné d’art et de théâtre. Il persuade les Taylor de s’établir définitivement au Royaume Uni. Adepte de Science chrétienne, ses liens avec la famille sont également d’ordre religieux. Il devient le parrain d’Elizabeth et entraîne la famille sur le chemin de sa propre obédience. Le biographe Alexander Walker suggère qu’il « est probable que la conversion d’Elizabeth à la religion juive, et son long engagement à la cause d’Israël, a pour origine la vision sympathique qu’elle en a eu chez elle au cours de ces années formatrices. ».
Peu avant le début de la Deuxième guerre mondiale, fuyant les hostilités, les parents d’Elizabeth décident de rentrer aux Etats-Unis. La famille choisit de s’établir à Los Angeles, Californie, ville dont Sara est originaire et où elle possède de la famille. Francis Taylor y ouvre une galerie où il expose les peintures qu’il a rapportées du Royaume Uni. Son magasin attire rapidement de nombreuses célébrités du tout-Hollywood. Elizabeth découvre le milieu du cinéma lorsque sa mère la présente aux studios de Hollywood.
« On m’a volé mon enfance » s’exclame Elizabeth dans ses mémoires.
Sara Taylor joue un rôle déterminant dans la carrière de sa fille. Dès l’âge de trois ans, celle-ci prend ses premières leçons de danse, de chant et d’équitation. Tout en complétant l’instruction d’Elizabeth, sa mère la présente avec sa famille aux personnalités du milieu cinématographique. Elle attire ainsi l’attention d’un dirigeant de Universal Pictures, J. Cheever Cowdin qui offre un contrat de six mois à Elizabeth. Elle obtient son premier rôle en 1941 dans le film There’s One Born Every Minute mais les studios Universal ne sont pas convaincus par cet enfant « au regard d’adulte » et ne renouvellent pas son contrat.
Sara, déterminée, repart à l’assaut des maisons de production et obtient un casting pour un film de la Metro-Goldwyn-Mayer. Grâce aux conseils de sa mère et à son accent anglais impeccable, Elizabeth obtient le petit rôle de Priscilla dans Fidèle Lassie (Lassie Come Home, 1943). Le film, qui est un succès, lui permet de rencontrer Roddy McDowall, un des enfants stars de la MGM, avec qui elle reste amie sa vie durant. Ses parents signent ensuite un contrat d’un an avec la Metro-Goldwyn-Mayer.
Après deux apparitions non-créditées dans les films Jane Eyre et Les Blanches Falaises de Douvres (de Brown déjà), côtoyant des stars de première grandeur (Orson Welles, Joan Fontaine, Irene Dunne), elle obtient son premier grand rôle avec Le Grand National aux côtés de Mickey Rooney. Elle y interprète une jeune fille qui entraîne un cheval pour remporter une célèbre compétition hippique. Le film étant un succès (plus de 4 000 000 dollars de recette), elle est engagée pour un contrat longue-durée avec la MGM.