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CYCLE Grands acteurs et actrices français : Pierre Fresnay

  • Mis à jour : 10 mai 2020

Pierre Laudenbach, dit Pierre Fresnay, est un acteur français né le 4 avril 1897 à Paris 5e et mort le 9 janvier 1975 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)1.
En quarante ans sur les plateaux de tournage, il joue sous la houlette de grands réalisateurs de l’époque, de Maurice Tourneur et Abel Gance à Jeff Musso, en passant par Marc Allégret et Alfred Hitchcock (dans la première version de L’Homme qui en savait trop en 1934), et Henri-Georges Clouzot. Outre son rôle de Marius dans la trilogie marseillaise, ses compositions dans La Grande Illusion (1937) où il incarne Boëldieu, un aristocrate fier et nostalgique, et dans Le Corbeau (1943), sont restées dans les mémoires.

PIERRE FRESNAY

BIOGRAPHIE

Jeunesse et débuts

Fils de Jean Henri Laudenbach (né en 18552), professeur de philosophie, et de Désirée Claire Dietz (1870-1960), Pierre Fresnay monte sur scène pour la première fois à quatorze ans. Grâce à son oncle maternel Claude Garry, ex-pensionnaire de la Comédie-Française et acteur en vogue de l’époque, il joue un petit rôle dans « L’Aigrette », au Théâtre Réjane. C’est à cette occasion qu’il choisit son premier nom de scène, Pierre Vernet.
Claude Garry

En 1914, il fait son entrée au Conservatoire national de musique et de déclamation, dans la classe de Paul Mounet et de Georges Berr. Un an plus tard, il est engagé à la Comédie-Française. Dès 1915, il décroche un premier grand rôle au théâtre dans « Le Jeu de l’amour et du hasard ». La même année, il débute au cinéma muet avec « France d’abord », d’Henri Pouctal.

Carrière

Pierre Fresnay passe ensuite au cinéma parlant et interprète un rôle majeur en 1931 dans « Marius », premier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol transposée à l’écran par Alexandre Korda.

Il reprend ce rôle dans « Fanny » (1932) et « César » (1936).

En 1934, il joue Armand Duval au côté d’Yvonne Printemps, qui est sa compagne, dans « La Dame aux camélias », de Fernand Rivers. Sa diction incisive lui confère des rôles d’hommes de commandement : officier dans « La Grande Illusion » (1937) de Jean Renoir

et « Alerte en Méditerranée » de Joannon, en inspecteur dans deux adaptations des romans de Stanislas-André Steeman, « Le Dernier des six » (1941) et « L’assassin habite au 21 » (1942), en marquis dans « Les Aristocrates » (1955).

Il interprète aussi des journalistes (« La Bataille silencieuse » de Pierre Billon, en 1934 et « Le journal tombe à cinq heures », de Georges Lacombe, en 1942),

un bagnard dans « Chéri-Bibi » ,

un homme d’église dans « Dieu a besoin des hommes » (1949) et « Le Défroqué » (1954) et dans « Il est minuit, Docteur Schweitzer » (1952)

et même en saint Vincent de Paul dans « Monsieur Vincent » (1947).

À la fin de sa carrière cinématographique, il passe au registre comique, dans « Les Affreux » (1959) et dans « Les Vieux de la vieille » (1960).

En quarante ans sur les plateaux de tournage, il joue sous la houlette de grands réalisateurs de l’époque, de Maurice Tourneur et Abel Gance à Jeff Musso, en passant par Marc Allégret et Alfred Hitchcock (dans la première version de « L’Homme qui en savait trop »), et Henri-Georges Clouzot. Outre son rôle de Marius dans la trilogie marseillaise, ses compositions dans La Grande Illusion, où il incarne Boëldieu, un aristocrate fier et nostalgique, et dans Le Corbeau, sont restées dans les mémoires.

En 1939, il passe à la réalisation avec « Le Duel », aux côtés d’Yvonne Printemps ; Le film ne sort qu’en 1941. Le couple Printemps-Fresnay apparaît à de nombreuses reprises à l’écran et triomphe dans l’adaptation de l’opérette d’Oscar Straus, « Trois valses » (L. Berger, Albert Willemetz, 1938). Sous l’État français, il prend la direction de la première sous-commission du COIC, instance de décision financière et de censure du cinéma au sein du Comité d’organisation.

À la Libération, les films qu’il avait tournés sous l’Occupation pour le compte de la firme allemande Continental films, dirigée par Alfred Greven, et sa décoration de la Francisque lui valent un séjour de six semaines au Dépôt, jusqu’à ce qu’il soit blanchi pour absence de preuves.

George Adam écrit alors dans Les Lettres Françaises du 2 juin 1945 : « M. Pierre Fresnay n’étant pas sur la paille, puisqu’il a gagné pas mal d’argent sous l’occupation, pouvait vivre à la campagne ; il serait peut-être parvenu ainsi à faire oublier que cet argent a été gagné par une collaboration active avec la Continentale, société de films purement boche. »

En 1950, il adhère à l’Association des amis de Robert Brasillach. Campant après-guerre des personnages sérieux, voire édifiants, dans des films de portée secondaire, il abandonne le cinéma au début des années 1960, pour se consacrer exclusivement au théâtre, qu’il n’a jamais vraiment abandonné. Sociétaire de la Comédie-Française qu’il avait quittée avec fracas en 1927, il s’illustre sur les planches notamment dans « Un miracle », « La Chienne aux yeux de femme », Cyrano de Bergerac, Marius, « Bloomfield », « Cette vieille canaille », Jean III, L’Hermine, L’Idée fixe, Visitation. À la télévision, il interprète notamment Tête d’horloge (1969) de Jean-Paul Sassy.

VIE PRIVE ET MORT

Pierre Fresnay se marie le 7 mai 1918 avec Rachel Berendt (Marie Monique Arkell), jeune condisciple au Conservatoire et comédienne de l’Odéon ; le couple divorce en 1920. Il se remarie le 20 avril 1929 avec Berthe Bovy, comédienne d’origine belge (née en 1887 à Liège) de dix ans son aînée ; le couple se sépare la même année, leur divorce n’aurait été prononcé qu’en 1932. Il devient ensuite le compagnon d’Yvonne Printemps, de 1932 à sa mort le 9 janvier 1975. Ils sont enterrés ensemble au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.

En décembre 1974, Pierre Fresnay est victime d’une crise cardiaque qui le plonge dans le coma. Il meurt des suites de problèmes respiratoires à l’âge de 77 ans, le 9 janvier 19754 à Neuilly-sur-Seine et est inhumé au cimetière municipal de la ville.

FILMOGRAPHIE
Cinéma _ Acteur
- 1915 : « France d’abord » d’Henri Pouctal
- 1915 : « Quand même » d’Henri Pouctal
- 1920 : « L’Essor » de Charles Burguet, ciné-roman tourné en 10 épisodes
- 1922 : « Les Mystères de Paris » de Charles Burguet, ciné-roman tourné en 12 épisodes (12 070 m) -
- 1922 : « Le Diamant noir » d’André Hugon, tourné en deux époques - Le Calvaire d’une innocente (1 550 m) et L’Amour rédempteur (1 720 m) : Bouvier
- 1922 : « La Baillonnée » de Charles Burguet, ciné-roman tourné en 7 épisodes
- 1922 : « Les Premières Armes de Rocambole » de Charles Maudru (2 080 m) : Jean Robert, le fils répudié du comte
- 1922 : « Molière sa vie, son œuvre » de Jacques de Féraudy
- 1922 : « Le Petit Jacques » de Georges Raulet et Georges Lannes,
- 1923 : « La Mendiante » de Saint-Sulpice de Charles Burguet,
- 1929 :« La Vierge folle » de Luitz-Morat : Gaston de Charance, le frère de Diane
- 1930 : « Ça aussi c’est Paris » d’Antoine Mourre
- 1931 : « Marius » d’Alexander Korda : Marius Ollivier, le fils de César
- 1932 : « Fanny » de Marc Allégret : Marius Ollivier, le fils de César


- 1933 : « Âme de clown » de Marc Didier : Jack, le partenaire de Teddy
- 1934 : « La Dame aux camélias » de Fernand Rivers et Abel Gance : Armand Duval
- 1934 : « L’Homme qui en savait trop » d’Alfred Hitchcock : Louis Bernard
- 1935 : « Kœnigsmark » de Maurice Tourneur : Raoul Vignerte, professeur de français
- 1935 : « Le Roman d’un jeune homme pauvre » d’Abel Gance : Maxime Hauterive de Champcey
- 1936 : « César » de Marcel Pagnol : Marius Ollivier, le fils de César


- 1936 : « Sous les yeux d’Occident » de Marc Allégret : Razumov, le brillant étudiant
- 1937 : « Chéri-Bibi » de Léon Mathot : Francis, dit Chéri-Bibi, forçat évadé
- 1937 : « La Bataille silencieuse » de Pierre Billon : Bordier
- 1937 : « Salonique, nid d’espions ou Mademoiselle docteur » de Georg Wilhelm Pabst : le capitaine Georges Carrère


- 1937 : « La Grande Illusion » de Jean Renoir : le capitaine de Boeldieu, officier de carrière
- 1938 : « Trois valses » de Ludwig Berger : Octave, Philippe et Gérard de Chalencey
- 1938 : « Le Puritain » de Jeff Musso : le commissaire Lavan
- 1938 : « Alerte en Méditerranée » de Léo Joannon : le commandant Lestailleur
- 1938 : « Adrienne Lecouvreur » de Marcel L’Herbier : le maréchal Maurice de Saxe
- 1939 : « Le Duel » de Pierre Fresnay : le père Daniel Maurey
- 1939 : « La Charrette fantôme » de Julien Duvivier : David Holm, un souffleur de verre


- 1941 :« Le Dernier des six, » de Georges Lacombe : le commissaire Wenceslas Vorobeïtchik, dit « Wens »
- 1941 : « Le Briseur de chaînes » de Jacques Daniel-Norman : Marcus, le briseur de chaînes du cirque
— 1942 : « Les Inconnus dans la maison » d’Henri Decoin : Le commentateur du film


- 1942 : « Le journal tombe à cinq heures » de Georges Lacombe : Pierre Rabaud, le reporter chevronné
- 1942 : « L’assassin habite au 21 » d’Henri-Georges Clouzot : Le commissaire Wenceslas Vorobeïtchik, dit « Wens »


- 1943 : « La Main du diable » de Maurice Tourneur : Roland Brissot, artiste peintre
- 1943 : L’Escalier sans fin de Georges Lacombe : Pierre, chef palefrenier
- 1943 : « Le Corbeau » d’Henri-Georges Clouzot : le docteur Rémy Germain


- 1943 : « Je suis avec toi » d’Henri Decoin : François
- 1944 : « Le Voyageur sans bagage » de Jean Anouilh : Gaston, l’amnésique
- 1946 : « La Fille du diable » d’Henri Decoin : Saget, l’usurpateur recherché
- 1946 : « Le Visiteur » de Jean Dréville : Maître Sauval, bienfaiteur mais ancien escroc
- 1947 : « Monsieur Vincent » de Maurice Cloche : Vincent de Paul, curé de Chatillon puis aumônier
- 1948 : « Les Condamnés » de Georges Lacombe : le docteur Jean Séverac, le mari d’Hélène
- 1949 : « Barry » de Richard Pottier : Théotime, le moine soupirant
- 1949 : « Vient de paraître » de Jacques Houssin : Moscat, le patron du journal
- 1949 : « Au grand balcon » d’Henri Decoin : Gilbert Carbot, directeur d’une compagnie d’aviation
- 1950 : « La Valse de Paris » Marcel Achard : Jacques Offenbach, compositeur


- 1950 : « Justice est faite » d’André Cayatte : le commentateur dans la partie finale du film
- 1950 : « Dieu a besoin des hommes » de Jean Delannoy : Thomas Gourvennec, le pêcheur sacristain
- 1950 : « Ce siècle a cinquante ans » de Denise Tual : P. Fresnay assure le commentaire du film
- 1951 : « Monsieur Fabre » d’Henri Diamant-Berger : Jean-Henri Fabre, entomologiste
- 1951 : « Le Voyage en Amérique » d’Henri Lavorel : Gaston Fournier
- 1951 : « Un grand patron » d’Yves Ciampi : le professeur Louis Delage, chirurgien


- 1952 : « Il est minuit, Docteur Schweitzer » d’André Haguet : le docteur Albert Schweitzer


- 1953 : « La Route Napoléon » de Jean Delannoy : Édouard Martel, roi de la publicité
- 1954 : « Le Défroqué » de Léo Joannon : Maurice Morand, prêtre défroqué


- 1955 : « Les Évadés » de Jean-Paul Le Chanois : Le lieutenant Pierre Keller
- 1955 : « Les Aristocrates » de Denys de La Patellière : le marquis de Maubrun
- 1955 : « Si tous les gars du monde » de Christian-Jaque : P. Fresnay assure le commentaire
- 1956 : « L’Homme aux clefs d’or » de Léo Joannon : Antoine Fournier, ancien professeur, devenu homme aux clés d’or, concierge d’hôtel
- 1956 : « Notre-Dame de Paris » de Jean Delannoy : P. Fresnay assure le commentaire d’introduction
- 1957 : L« es Fanatiques » d’Alex Joffé : Luis Vargas
- 1957 : « Les Œufs de l’autruche » de Denys de La Patellière : Hippolyte Barjus
- 1958 : « Et ta sœur » de Maurice Delbez : Bastien du Bocage, gérant d’un grand journal
- 1958 : « Tant d’amour perdu » de Léo Joannon : Joseph Andrieu, industriel breton
- 1959 : « Les Affreux » de Marc Allégret : César Dandieux, caissier méticuleux
- 1960 : « Les Vieux de la vieille » de Gilles Grangier : Baptiste Talon, cheminot en retraite
- 1960 : « La Millième Fenêtre » de Robert Ménégoz : Armand Vallin, le vieux accroché à sa bicoque

Cinéma _ Réalisateur
- 1939 : « Le Duel »

Acteur _ Courts métrages et documentaires
- 1929 : « Ça aussi !... c’est Paris », court métrage d’Antoine Mourre
- 1949 : « Combourg, visage de pierre, » documentaire de Jacques de Casembroot : P. Fresnay assure le commentaire
- 1949 : « Les Gisants », documentaire de Jean-François Noël : P. Fresnay assure le commentaire
- 1951 : « Vézelay, » documentaire de Pierre Zimmer : P. Fresnay assure le commentaire
- 1953 : « Étoiles au soleil », court métrage de Jacques Guillon : lui-même
- 1954 : « Le pèlerin de la Beauce », documentaire de Claude Chuteau : P. Fresnay assure le commentaire
- 1958 : « Rhône, fleuve perdu », documentaire de Pierre Jallaud : P. Fresnay assure le commentaire
- 1959 : « Sont morts les bâtisseurs », court métrage documentaire d’Édouard Berne : P. Fresnay assure le commentaire
- 1961 : « Le Grand Secret », documentaire de Gérard Calderon : P. Fresnay assure le commentaire
- 1963 : « Malmaison », documentaire de Jacques de Casembroot : P. Fresnay assure le commentaire
- 1965 : « Dieu a choisi Paris, » documentaire de Gilbert Prouteau et Philippe Arthuys : P. Fresnay prête sa voix dans le film
- 1966 : « La Vallée aux loups », documentaire de Jacques de Casembroot : P. Fresnay assure le commentaire
- 1966 : « Ecce homo », documentaire d’Alain Saury : P. Fresnay assure le commentaire
- 1968 : « Souvenance », documentaire de Jacques de Casembroot : P. Fresnay assure le commentaire
- 1969 : « Le Courage d’aimer », documentaire d’Emmanuel Renard : P. Fresnay assure le commentaire

Acteur _ Télévision

- 1968 : « Le Neveu de Rameau » de René Lucot, sur un texte de Diderot : Rameau (il assure également l’adaptation)
- 1969 : « L’Idée fixe » de Jeannette Hubert d’après la pièce de Pierre Franck et Pierre Fresnay, d’après Paul Valéry
- 1970 : « Mon Faust » de Daniel Goergeot, d’après la pièce de Paul Valéry : Faust
- 1970 : « Tête d’horloge » de Jean-Paul Sassy : Le vieux professeur
- 1971 : « Père de Jeannette Huber »t, d’après la pièce d’Édouard Bourdet : Le Père
- 1973 : « Les Écrivains » (du roman de Michel de Saint Pierre), téléfilm de Robert Guez : Alexandre Damville, le père écrivain
- 1973 : « Le Jardinier » de Antoine-Léonard Maestrati : Le jardinier