BIOGRAPHIE
Enfance et débuts
Fils de la comédienne Mado Maurin et de père inconnu (le mari de Mado, le baryton Pierre-Marie Bourdeaux, accepte de prêter son nom bien que le couple soit séparé)
(Mado Maurin). En 1946, séparée de son mari Pierre-Marie Bourdeaux, Mado Maurin est nommée directrice des Théâtres municipaux de Saint-Brieuc et de Morlaix. Le 26 janvier 1947, le petit Patrick vient au monde à Saint-Brieuc, où il ne restera que quelques mois avec sa mère avant de rejoindre la région parisienne. Après une rupture douloureuse, sa mère épouse Georges Collignon, déjà père de deux jeunes garçons. Dès lors, la tribu de ce qui devient bientôt « Les petits Maurin » est constituée. Tous les enfants adoptent alors ce patronyme artistique qui facilite leur placement dans divers spectacles, pièces de théâtre, émissions de télévision et films de cinéma. Les Maurin emménagent dès lors dans un grand appartement au 3e étage du 65, rue Sainte-Anne à Paris, où le jeune Patrick habite jusqu’en 1968.
Dirigée par l’énergique Mado, la famille baigne à la fois dans un univers de « saltimbanques » et dans une profonde foi catholique. Côté « professionnel », le jeune Patrick fait ses débuts en 1950, âgé seulement de 3 ans, sur les planches du théâtre de Chaillot dans « Primerose » de Robert de Flers, où sa mère tient aussi un rôle. Les « petits Maurin » (Dewaere conservera le pseudonyme de Patrick Maurin jusqu’en 1967) vont dès lors se jalouser les rôles enfantins.
C’est l’époque où, sans le savoir, le tout jeune Patrick qui ne ressemble pas complètement à ses frères, déclare souvent malicieusement : « Moi, on m’a trouvé dans une poubelle ! » car ses parents ont échafaudé alors sur ses origines, un scénario vraisemblable mais mensonger.
(Patrick Deweare à 7 ans)
En 1954, un événement traumatisant survient, relaté par Mado Maurin : Patrick, alors âgé de 7 ans et son grand frère Jean-Pierre partent se divertir à la foire de Gouvernes. Dans un stand de tir, Patrick blesse malencontreusement le responsable de l’attraction qui passe juste devant lui au moment où il parvient, non sans mal, à tirer. Une volée de plombs atteint aux poumons l’homme qui s’effondre et est emmené, quelques minutes plus tard, en ambulance sous les yeux du jeune garçon, particulièrement affecté par son geste malheureux. Mado Maurin raconte qu’il « en a été malade ».
À cette période, il est inscrit à l’école publique primaire de la rue de Louvois où il fait la connaissance de Francis Huster. Dans le film « Monsieur Fabre », il donne la réplique à une immense vedette de l’époque, Pierre Fresnay, aux côtés de ses frères Jean-Pierre et Yves-Marie.