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Cultures & Cinémas

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Bertrand TAVERNIER , un grand homme du Cinéma

  • Mis à jour : 27 mars 2021

Bertrand Tavernier, né le 25 avril 1941 à Lyon et mort le 25 mars 2021 à Sainte-Maxime, est un réalisateur, scénariste, producteur et écrivain français, également président de l’Institut Lumière.

BIBLIOGRAPHIE

ENFANCE ET DEBUTS

Le père de Bertrand Tavernier, René Tavernier, résistant l, écrivain et fondateur de la revue Confluences, publia sous l’Occupation de grandes plumes comme Paul Éluard et Louis Aragon
Ce dernier vécut pendant la Seconde Guerre mondiale avec son épouse Elsa Triolet au premier étage du domicile des Tavernier. Selon Bertrand Tavernier, c’est pour sa mère, Geneviève Dumond (1918-2002), que fut écrit l’un des plus beaux poèmes d’Aragon,« Il n’y a pas d’amour heureux ». Plus tard, en 1965, en tant qu’attaché de presse pour Jean-Luc Godard, il invita Aragon à voir « Pierrot le fou » dont le poète fit l’éloge à travers un article devenu fameux, « Qu’est ce que l’art, Jean-Luc Godard » dans les Lettres françaises.

Ses parents quittent Lyon pour Paris en 1950 car René Tavernier est un mauvais gestionnaire et sa revue Confluences ne marche plus. Ils envoient leur jeune fils trois ans en pension à l’école Saint-Martin-de-France dirigée par la congrégation des Oratoriens où il fait l’expérience du sadisme et de l’humiliation.

Il découvre le cinéma dans un séjour au sanatorium pour soigner sa tuberculose, le premier film qui le marque est « Dernier Atout ».

Après avoir réussi son baccalauréat à la seconde tentative, il entame des études de droit à la Sorbonne où il fonde avec des amis l’Étrave, revue d’étudiants sur le cinéma. Passionné de cinéma depuis l’âge de douze ans, il a notamment fréquenté la cinémathèque, fondé avec des amis en 1961 un ciné-club, le Nickel Odéon, pour promouvoir les genres dédaignés (westerns, films noirs, comédies musicales). Il commence à gagner sa vie en faisant des piges pour Télérama puis devient critique à Cinéma 59 ou 60.

Il fait ses débuts dans le cinéma comme assistant de Jean-Pierre Melville (« Léon Morin, prêtre »), expérience qu’il évoque dans le documentaire « Sous le nom de Melville » réalisé par Olivier Bohler.

Il est également attaché de presse à plein temps entre 1964 et 19747, notamment pour Stanley Kubrick sur « 2001 : l’Odyssée de l’espace » (1968), « Orange mécanique » (1971) et « Barry Lyndon » (1975). Il lui enverra d’ailleurs un télégramme demeuré célèbre : « Comme artiste, vous êtes génial. Comme patron, vous êtes un imbécile ».

CRITIQUE DE CINEMA

Cinéphile passionné, Bertrand Tavernier écrit plusieurs ouvrages importants sur le cinéma américain notamment, « 30 ans de cinéma américain » et « 50 ans de cinéma américain », écrits en collaboration avec Jean-Pierre Coursodon, deux ouvrages considérés comme des références.

Il donne également de nombreuses conférences et participe régulièrement à des bonus DVD. Dans les années 1960, il est l’un des premiers à interviewer des réalisateurs étrangers et analyser thématiquement leurs filmographies. Outre les metteurs en scène connus, tels John Ford, Raoul Walsh ou John Huston, il a contribué à faire connaître en France Delmer Daves, André De Toth ou Budd Boetticher (dont il programmait les films avec son ciné-club, le « Nickel Odéon ») et participa, entre autres avec Martin Scorsese, à la redécouverte de l’œuvre de Michael Powell. En outre, il engagea pour ses films des scénaristes français des années 1950 comme Jean Aurenche ou Pierre Bost.

En hommage au cinéma français, plus particulièrement celui d’avant-guerre, il réalise en 2016 un documentaire« Voyage à travers le cinéma français » qui donnera lieu à une série d’une durée totale de plus de 12 heures en 2017. Ce documentaire lui permettra de faire redécouvrir des œuvres, des réalisateurs ainsi que des acteurs quelque peu tombés dans l’oubli. A titre d’exemple, on peut citer le film « Mollenard » de Robert Siodmak avec comme acteur principal Harry Baur.

Comme critique cinématographique, il collabore dans les années 1960 à plusieurs revues : Les Cahiers du cinéma, Cinéma, Positif, Présence du cinéma, etc.

REALISATEUR ET PRODUCTEUR

Il se démarque des réalisateurs de sa génération par la volonté de redonner une place primordiale à une narration passée à la trappe à la fin des années 1950. Il redonne ainsi leur chance à de grands scénaristes et dialoguistes restés sur le bord du chemin, principalement à Jean Aurenche et Pierre Bost (« bêtes noires », avec le réalisateur Claude Autant-Lara, de François Truffaut dans son article Une certaine tendance du cinéma français). Grand cinéphile, il fait redécouvrir des auteurs comme Jean Devaivre dont il adapte l’autobiographie dans son film « Laissez-passer ». Si son goût le porte parfois vers les « films à costumes », il ne s’éloigne jamais des préoccupations contemporaines et son art reste profondément enraciné dans notre époque.

Bertrand Tavernier exprime, au gré de ses films, son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les côtés sombres du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence, chômage, misères physique et affective, drogue, sida, etc.

Certains longs métrages plus apaisés ou nostalgiques sont, à plusieurs reprises, imprégnés de la figure du père ou du temps qui passe et que l’on ne peut retenir (« Un dimanche à la campagne », « Daddy nostalgie »).

Pour le réalisateur, la musique n’est jamais comme plaquée et fait toujours corps avec l’image. Dans ses premiers films tout particulièrement, une importante scène musicale ponctue le film et annonce un drame imminent : un chanteur des rues (« Le Juge et l’Assassin »), la scène de la guinguette (« Un dimanche à la campagne »), etc.

Ses amitiés et fidélités professionnelles donnent aussi un ton à son cinéma : Aurenche et Bost mais aussi Alain et Philippe Sarde, Marc Perrone, Philippe Noiret, Philippe Torreton et, plus tard, Jacques Gamblin. De manière paradoxale, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine.

Producteur (sa société se nomme Little Bear production), il exerce aussi des activités associatives (président de l’Institut Lumière, à Lyon).

VIE PERSONNEL

Bertrand Tavernier est le père de Nils Tavernier, également réalisateur, mais aussi comédien, et de la romancière Tiffany Tavernier, tous deux issus de son union avec Colo Tavernier. .

Depuis sa plus tendre enfance, il était un hôte assidu de Sainte-Maxime, résidant dans la villa familiale, où il meurt le 25 mars 2021 à l’âge de 79 ans, d’une pancréatite dont il était atteint depuis quelques années.

FILMOGRAPHIE

REALISATEUR

CINEMA

- 1964 : Les Baisers - deuxième segment, « Baiser de Judas »
- 1964 : « La Chance et l’Amour » - segment « Une chance explosive »


- 1974 : « L’Horloger de Saint-Paul »
Michel Descombes (Philippe Noiret) est horloger dans le quartier de Saint-Paul à Lyon. Un matin, deux policiers se présentent à son atelier et le questionnent sur son fils, sans vouloir lui dire ce qui est arrivé. Il est immédiatement accompagné hors de Lyon sur le lieu où sa camionnette a été retrouvée, vide. Là, le commissaire Guilboud (Jean Rochefort) lui apprend que son fils a tué un homme. Tout au long de l’enquête, l’incompréhension entre père et fils se manifeste. Le fils en cavale est arrêté avec sa compagne, et ne s’explique que confusément sur son acte. Peu à peu, Michel se solidarise avec son fils (ce qu’il proclamera d’ailleurs lors du procès). Des échanges de propos anodins dans l’anonymat du parloir montrent, à la fin du film, qu’une véritable connivence s’est installée.

- 1975 : « Que la fête commence... »
En France, pendant le premier quart du xviiie siècle. Le roi Louis XV (arrière-petit-fils et successeur de Louis XIV) étant mineur, la Régence est assurée par son grand-oncle, le duc d’Orléans (Philippe Noiret), débauché notoire, entouré d’une cour de prostituées et de jouisseurs délurés. En Bretagne, le marquis de Pontcallec (Jean-Pierre Marielle) fomente un complot destiné à renverser le duc au profit du roi Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV et oncle du jeune souverain. Il espère ainsi redonner son indépendance à la Bretagne — en la libérant de ses devoirs de vassalité envers le pouvoir parisien — et y proclamer la république. L’abbé Dubois (Jean Rochefort), Premier ministre complaisant du Régent et manipulateur ambitieux, se charge de mettre fin à la conspiration tout en l’utilisant pour assouvir ses propres ambition

- 1976 : « Le Juge et l’Assassin »
- 1977 : « Des enfants gâtés »
Un cinéaste adhère au comité de défense de locataires de son nouvel immeuble.

- 1980 : « La Mort en direct »
C’est l’histoire d’un homme qui a une caméra greffée dans le cerveau et qui filme donc tout ce qu’il regarde. C’est l’histoire d’une femme, Katherine Mortenhoe, qui s’enfuit pour "mourir libre". Voulant échapper aux médias, en l’occurrence une émission de télévision, elle ne sait pas qu’elle est aidée dans sa fuite par celui-là même qui la filme

- 1980 : « Une semaine de vacances »
Lyon, hiver 1980, une jeune enseignante, professeur de français, doutant d’elle-même et de sa vocation, prend une semaine d’arrêt de travail pour surmenage. Une semaine de réflexion sur sa vie et sa carrière.

- 1981 : « Coup de torchon »
- 1983 : « Pays « d’octobre » »
- 1984 : « Un dimanche à la campagne »
Un dimanche de la fin d’été 1912. Mr Ladmiral est un peintre sans réel génie, au crépuscule de sa vie. Depuis la mort de sa femme, il vit seul avec Mercédès, sa domestique. Comme tous les dimanches, il accueille Gonzague, son fils, un garçon rangé, épris d’ordre et de bienséance, accompagné de son épouse, Marie-Thérèse, et de leurs trois enfants, Émile, Lucien et Mireille. Ce jour-là, Irène, la sœur de Gonzague, jeune femme qui se libère en ce début de xxe siècle, personne énergique et anticonformiste, vient bousculer ce paisible rituel, remettant en question les choix artistiques de son père.

- 1986 : « Autour de minuit »
Le film, qui évoque de façon romancée la vie du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell, est inspiré de la biographie de Powell, écrite par Francis Paudras en 1986 : La Danse des infidèles. Dale Turner est un saxophoniste noir-américain qui vit à Paris dans les années 1950 à l’hôtel La Louisiane. Il devient l’ami d’un dessinateur français incompris, Francis Borler, qui essaie de le sortir de son alcoolisme.

- 1987 : « La Passion Béatrice »
François (Bernard-Pierre Donnadieu) est un homme de son époque, toujours absent, sans arrêt en guerre. Ces temps passés sur le pré à égorger, brûler, violer, ont réduit cet esprit en miettes. Fait prisonnier par les Anglais en 1346 à la bataille de Crécy et libéré après cinq années, il revient meurtri et désabusé.
Dans un château rythmé par un ennui pesant, Béatrice (Julie Delpy) attend avec impatience le retour de ce père qu’elle désire ardemment connaître, mais qui, pendant son absence, a pactisé par la violence avec le Diable.

Je pense que ce film ne pourrait plus sortir à notre époque car la relation du père avec la fille est choquante.

- 1989 : « La Vie et rien d’autre »
1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant Delaplane (Philippe Noiret) est chargé de recenser les soldats disparus. Il croise deux femmes, Irène et Alice, l’une et l’autre à la recherche d’un disparu. Irène (Sabine Azéma), une femme du monde, parcourt la campagne dans une limousine, allant d’hôpital en hôpital pour chercher son mari disparu. Alice (Pascale Vignal) est une jeune institutrice qui cherche son amoureux.
Par déontologie, Delaplane s’oppose à sa hiérarchie lorsqu’elle lui ordonne de procéder à la recherche de la dépouille du poilu qui sera le Soldat inconnu sous l’Arc de triomphe. Il est troublé par le charme froid d’Irène qui ne cesse de croiser sa route et ému par la quête illusoire d’Alice. En les écoutant, il finit par découvrir qu’elles recherchent, sans le savoir, le même homme.

- 1990 :« Daddy nostalgie »
- 1991 : « Contre l’oubli » - segment « Pour Aung San Suu Kyi, Myanmar »
- 1992 : « La Guerre sans nom »
La Guerre sans nom est un film documentaire quil a pour sujet la guerre d’Algérie.

- 1992 : « L.627 »
Lucien Marguet, surnommé « Lulu », est un enquêteur de deuxième classe de la police judiciaire. C’est un policier de terrain, passionné par son travail, quitte à y sacrifier parfois sa vie de famille. À la suite d’une altercation avec son supérieur, qu’il considère incompétent, il est changé de brigade. Mais il intègre rapidement un groupe qui lutte contre le trafic de stupéfiants. Se succèdent alors une série d’opérations de routine au fil desquelles chaque membre de la brigade se révèle.

- 1994 : « La Fille de d’Artagnan »
En automne 1654, la jeune et fougueuse Éloïse, fille de l’héroïque capitaine gascon d’Artagnan, digne de son père au maniement de l’épée, assiste dans son pensionnat-couvent au meurtre de la mère supérieure par l’odieux duc de Crassac et la femme en rouge, Églantine de Rochefort, qui se livrent à la traite des Noirs de l’Afrique vers les Amériques et au commerce du café. Elle croit deviner un complot contre le jeune roi Louis XIV et court vers Paris demander de l’aide à son père et avertir le jeune roi et son premier ministre, le cardinal Mazarin. Elle provoque une chasse où son père et ses fidèles amis les célèbres mousquetaires Aramis, Athos, Porthos, bien que tous retirés du service des mousquetaires du roi, reprennent du service pour l’aider dans cette mission de paladin. En parallèle, elle s’éprend d’un jeune homme.

- 1995 : « L’Appât »
Une jeune femme sert d’« appât » en boîtes de nuit, faisant semblant d’être séduite et permettant, comme le cheval de Troie, à ses acolytes de s’introduire chez sa proie une fois qu’il la ramène chez lui. D’abord conçu afin de réaliser des cambriolages, ce scénario tourne à la torture et à la folie sanguinaire.
Le récit est basé sur un fait judiciaire réel des années 1980 : l’affaire Hattab-Sarraud-Subra.

- 1996 : « Capitaine Conan »
Les Balkans, septembre 1918. Alors que l’armistice est signe en France, seule l’armée d’Orient n’est pas démobilisée et reste en état de guerre. Casernes dans Bucarest, les soldats sèment le désordre, pillent et tuent. Norbert a la delicate mission de faire condamner les coupables, les hommes du capitaine Conan, son ami a qui l’on doit, sous le commandement de Franchet d’Esperrey, la prise du mont Sokol. Malgré la fureur de Conan, qui défend ses soldats envers et contre tout, Norbert fera son devoir.

- 1999 : « Ça commence aujourd’hui »
Daniel est directeur d’une école maternelle dans le nord de la France qui n’est pas en zone d’éducation prioritaire. Enseignant avec passion et convictions, il doit faire face à la petite délinquance, à des institutions publiques dépassées par l’ampleur de la détresse sociale des familles, qui sont frappées par la pauvreté (causée par la désindustrialisation et les pertes d’emplois : 35 % de chômage dans la population active de la commune), et à une hiérarchie quelque peu méprisante.

- 2001 : « Histoires de vies brisées » : Les « double peine » de Lyon
- 2002 : « Laissez-passer »
- 2004 : « Holy Lola »
- 2009 : « Dans la brume électrique »
À La Nouvelle-Ibérie, en Louisiane, une prostituée de 19 ans est retrouvée morte et mutilée. Il s’agit de la dernière victime d’un tueur en série qui s’attaque à de très jeunes femmes. L’inspecteur Dave Robicheaux chargé de l’enquête soupçonne Julie « Baby Feet » Balboni, une figure de la mafia locale. Dans le même temps, il arrête pour conduite en état d’ivresse Elrod Sykes, une vedette hollywoodienne venue en Louisiane tourner un film et dont l’un des producteurs n’est autre que Julie Balboni. L’acteur lui confie avoir découvert des ossements humains dans le bayou du delta de l’Atchafalaya. Cette découverte fait resurgir chez Dave des souvenirs du passé : trente-cinq ans plus tôt, il a assisté au meurtre d’un homme noir à cet endroit.

- 2010 : « La Princesse de Montpensier »
Le film présente l’histoire d’amour romancée entre le jeune Henri de Guise et Mlle de Mézière, contrainte d’épouser le prince de Montpensier2, suite à un accord politique entre leurs pères, le marquis de Mézières et le duc de Montpensier.

- 2013 : « Quai d’Orsay »
- 2016 : « Voyage à travers le cinéma français » (documentaire)

TELEVISION
1982 : Philippe Soupault
1988 : Lyon, le regard intérieur
1996 : La Lettre
1997 : De l’autre côté du périph (coréalisation avec Nils Tavernier)
2001 : Les Enfants de Thiès
2017 : Voyage à travers le cinéma français (série documentaire pour France 5).
Scénariste
1967 : Coplan ouvre le feu à Mexico
1968 : Capitaine Singrid
1983 : La 800e Génération (court métrage)
1983 : Pays d’octobre
- 1983 : « La Trace »
1984 : Un dimanche à la campagne
1986 : Autour de minuit
1987 : Les mois d’avril sont meurtriers
1989 : La Vie et rien d’autre
1991 : Der grüne Berg
1992 : La Guerre sans nom
1992 : L.627
2001 : Mon père, il m’a sauvé la vie
2004 : Holy Lola
2008 : Lucifer et moi

DIALOGISTE
1990 : Daddy nostalgie

PRODUCTION
1977 : La Question - coproducteur
1980 : La Mort en direct - coproducteur
1983 : Pays d’octobre - producteur
1983 : La Trace - producteur associé
1984 : Un dimanche à la campagne - producteur
1994 : Veillées d’armes - producteur
1997 : Fred - producteur exécutif
2001 : Pas d’histoires - producteur

ACTEUR ET INTERVENANT
1969 : Tout peut arriver, de Philippe Labro : un spectateur dans le public à la cinémathèque
1992 : Gershwin, d’Alain Resnais
1992 : François Truffaut : portraits volés, de Michel Pascal et Serge Toubiana
1992 : Les Demoiselles ont eu 25 ans, d’Agnès Varda
1995 : L’Univers de Jacques Demy, d’Agnès Varda
1995 : The Making of an Englishman, de Kevin Macdonald (télévision)
1997 : Quand le chat sourit, de Sabine Azéma (télévision)
2002 : Claude Sautet ou la magie invisible, de N. T. Binh
2008 : Sous le nom de Melville, d’Olivier Bohler
2010 : Jean Aurenche, écrivain de cinéma, d’Alexandre Hilaire et Yacine Badday
2013 : Quai d’Orsay, de Bertrand Tavernier
2017 : La Continental : le mystère Greven, de Claudia Collao (télévision). Documentaire sur Alfred Greven que Tavernier avait évoqué dans Laissez-passer.

PUBLICATONS

En 1970, Bertrand Tavernier publie avec Jean-Pierre Coursodon 30 ans de cinéma américain (éd. C.I.B.), qui est considéré par beaucoup de cinéphiles comme la bible française sur ce sujet. L’ouvrage connaît une nouvelle édition en 1991 sous le titre 50 ans de cinéma américain (éd. Nathan), puis est révisé et mis à jour en 1995 (éd. Nathan, coll. « Omnibus ») sous le même titre. Lors des rééditions, les notules de la précédente édition sont conservées, avec des évolutions en fonction de l’évolution de la filmographie, de la disponibilité en vidéo ainsi que de nombreuses réévaluations critiques, surtout sur le trio très éreinté George Stevens-William Wyler-Fred Zinnemann.

En décembre 2012, il annonce dans les commentaires de son blog préparer une troisième édition sous le titre de 70 ans de cinéma américain. Le projet change et devient 100 ans de cinéma américain qui doit sortir en 2021.

OUVRAGES
- Coursodon et Tavernier, 30 ans de cinéma américain, Paris, éditions C.I.B., 1970, 675 p.
- Coursodon et Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991, 1246 p. (ISBN 2-09-241002-4)
- Qu’est-ce qu’on attend ?, Paris, Éditions du Seuil, 1993, 259 p. (ISBN 978-2-02-020301-2)
- Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood, coédition Institut Lumière/Actes Sud, 1993, 828 p. (ISBN 2-7427-0056-0)
- Avec Dominique Sampiero et Tiffany Tavernier, Ça commence aujourd’hui, Paris, Éditions Mango, 1999, 97 p. (ISBN 978-2-84270-135-2)
- Avec Patrick Rotman, La Guerre sans nom : Les appelés d’Algérie 54-62, Paris, Éditions du Seuil, 2001, 305 p. (ISBN 978-2-02-014620-3)
- Avec Michel Mercier, La Vie en couleur ! : centenaire de l’Autochrome Lumière, plaques autochromes Lumière 1904-1935, Lyon, France, Institut Lumière, 2004, 56 p. (ISBN 978-2-909870-02-1)
- Pas à pas dans la brume électrique, Paris, Éditions Flammarion, 2009, 267 p. (ISBN 978-2-08-123311-9)
- La Princesse de Montpensier, Paris, Éditions Flammarion, 2010 (ISBN 978-2-08-124588-4)
- Avec Noël Simsolo, Le Cinéma dans le sang, Paris : Écriture, coll. « Essais et entretiens », 2011

ARTICLES
- « Au-delà du périph’ »19, Sociétés & Représentations, 1/2004, no 17, p. 335-342
Radio
- Bertrand Tavernier participe à l’émission de radio hebdomadaire Cinéfilms sur France Inter.

DISTINCTIONS

MEILLEUR FILM
- Berlinade Ours d’Or : « L’Appât » en 1995
- Berlinade Prix FIPRESCI : « Ça commence aujourd’hui » en 1999
- Berlinade Prix du jury œcuménique : « Ça commence aujourd’hui » en 1999
- Berlinade Mention honorable  : « Ça commence aujourd’hui » en 1999
- Mostra de Venise Lion d’or : « L.627 » en 1992
- Mostra de Venise Prix Pasinetti  : « Autour de minuit » en 1986
- Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision : Meilleur film français : « Que la fête commence... » en 1975 _ « Coup de torchon » en 1991 _ « Capitaine Conan » en 1996
- Prix Louis Deluc : « L’Horloger de Saint-Paul » en 1973
- Festival international du film de Saint-Sébastien Prix FIPRESCI : « Capitaine Conan » en 1996
- Festival international du film de Saint-Sébastien Prix du public : « Ça commence aujourd’hui » en 1999 _ « Holy Lola » en 2005
Géraldine ne peut pas avoir d’enfant. Avec son mari Pierre, ils essayent donc d’adopter un enfant cambodgien. Ce film retrace leur véritable parcours du combattant pour adopter, confrontés à une administration décidément peu coopérative et à des adoptants américains prêts à débourser des sommes importantes en dollars pour obtenir un enfant. Comme eux, une dizaine de Français, regroupés dans le même hôtel, entreprennent la même démarche.

MEILLEUR DOCUMENTAIRE
- Lumières de la presse internationale : « Voyage à travers le cinéma français » en 2017

MEILLEUR REALISATEUR et PRIX DE LA MISE EN SCENE
- César : « Que la fête commence... » en 1976 _ « Capitaine Conan » en 1996 _

MEILLEUR SCENARIO ET ADAPTATION
- César  : « Que la fête commence... » en 1976 _ « Le Juge et l’Assassin » en 1977 _ « Un dimanche à la campagne » en 1985
- Festival de Cannes  : « Un dimanche à la campagne » en 1984
- Festival international du film de Saint-Sébastien : « Quai d’Orsay » en 2013
Fraichement diplômé de l’ENA, Arthur Vlaminck est appelé à travailler au service du ministre des Affaires étrangères de droite, Alexandre Taillard de Worms.
Mais entre le flegme du directeur de cabinet, Claude Maupas, les coups bas des autres conseillers dévorés d’ambition et les feuilles qui volent au passage du ministre Taillard de Worms — le tout dans un contexte difficile pour la diplomatie mondiale préoccupée par un conflit —, le jeune Vlaminck se rendra rapidement compte qu’être le « chargé de langage » du chef de la diplomatie n’est pas de tout repos.
Rédiger le discours d’un ministre n’est guère chose aisée : le directeur de cabinet l’approuve, les autres conseillers le dénigrent ; occuper un coin de bureau pour écrire les moutures sans être dérangé par les fréquentes allées et venues du ministre demande bien de la patience ; approcher le chef de la diplomatie pour lui communiquer quelque information semble être impossible… Ainsi se résument les journées d’Arthur Vlaminck, qu’il conte le soir venu à sa compagne, une institutrice engagée à gauche comme lui-même. Le discours prononcé à la fin du film par le ministre des Affaires étrangères reprend les mots d’un discours réellement prononcé par Dominique de Villepin, le 14 février 2003, à l’ONU, contre une intervention militaire en Irak, pays accusé faussement de détenir des armes de destruction massive.

MEILLEUR FILM EN LANGUE ETRANGERE
- BAFTA  : « La Vie et rien d’autre » en 1990

HOMMAGE
- Mostra de Venise pour l’ensemble de sa carrière en 2005
- Prix de l’Académie française pour l’ensemble de sa carrière en 1990 et 2009