SAMSON ET DALILAH
FICHE TECHNIQUE
Titre original : « Samson and Delilah »
Titre français : « Samson et Dalila »
Réalisation : Cecil B. DeMille
Scénario : Frederic M. Frank, Harold Lamb (en) et Jesse Lasky Jr. d’après le livre de Vladimir Jabotinsky
Photographie : George Barnes et Dewey Wrigley
Effets visuels : Collaborateurs divers, dont Devereaux Jennings (crédité Devereux Jennings) et Gordon Jennings
Décors : Hans Dreier, Walter H. Tyler, Sam Comer, Ray Moyer et John Meehan (non crédité)
Costumes : Edith Head, Dorothy Jeakins, Elois Jenssen, Gile Steele et Gwen Wakeling
Montage : Anne Bauchens
Musique : Victor Young ; Ray Evans et Jay Livingston (chanson)
Chorégraphie : Theodore Kosloff
Durée : 131 minutes
Dates de sortie :
- États-Unis : 21 décembre 1949
- France : 5 octobre 1951
SYNOPSIS
Samson, un Hébreu d’une force colossale, lutte pour l’indépendance de son peuple soumis aux Philistins, malmenant à lui tout seul l’armée des occupants. Mais Samson s’éprend de la sculpturale princesse Dalila à la beauté troublante, qui découvre que le secret de sa force réside dans ses cheveux. Celle-ci les lui coupe dans son sommeil et le livre aux Philistins. Désormais rendu aveugle, il périt en faisant s’écrouler le temple sur la foule lors de son jugement.
DISTRIBUTION
Hedy Lamarr (VF : Paula Dehelly) : Dalila
Victor Mature (VF : Jean Davy) : Samson
George Sanders (VF : Abel Jacquin) : le Saran de Gaza
Angela Lansbury (VF : Sylvie Deniau) : Semadar
Henry Wilcoxon (VF : Claude Péran) : le Prince Ahtur
Olive Deering (VF : Renée Simonot) : Miriam
Fay Holden (VF : Henriette Marion) : Hazel, mère de Samson
Julia Faye (VF : Marie Francey) : Haisham
William Farnum (VF : Camille Guérini) : Tubal
Russ Tamblyn (VF : Anne Marilo) : Saul
Harry Woods (VF : Jean Clarieux) : Gammad
Lane Chandler (VF : Pierre Morin) : Teresh
George Reeves (VF : Jean Martinelli) : le messager blessé
Boyd Davis : premier prêtre
Pedro de Cordoba : Bar Simon
Victor Varconi : le seigneur d’Ashdod
Russell Hicks : le seigneur d’Ashkelon
Colin Tapley : un prince
Fritz Leiber : Le seigneur Sharif
Mike Mazurki : le chef des soldats philistins
John Miljan : Lesh Lakish
Cecil B. DeMille : le narrateur (voix)
Karen Morley (rôle indéterminé)
CRITIQUE
Critique lors de la sortie en salle le 26/03/2016 Par Aurélien Ferenczi
Genre : Maciste chez le coiffeur.
Sexe, sang, fureur : Cecil B. De Mille a trouvé dans la Bible la matière d’un cinéma populaire directement inspiré des feuilletons du XIXe siècle. Ici, le scénario prend des libertés avec les textes sacrés en faisant de Dalila la belle-soeur de Samson. Sa félonie se justifie par du dépit amoureux : raccourci astucieux qui donne aux épisodes disjoints de la vie du berger culturiste une réelle cohérence dramatique...
Mais, pour son premier récit biblique en couleurs, De Mille est resté fidèle à son style, établi au temps du muet : décors monumentaux — la destruction finale du temple est un morceau de bravoure — dans lesquels s’agitent des personnages tout aussi marmoréens. Si le film convainc, c’est justement parce que la distribution convient parfaitement à cette approche monolithique : Victor Mature et Hedy Lamarr — l’une des plus belles actrices hollywoodiennes — sont, pourrait-on dire, des corps avant d’être des comédiens, leur présence a plus d’importance que leur talent. De Mille compose avec eux de véritables tableaux, d’une grande invention plastique. Tandis que George Sanders est chargé d’apporter un peu de subtilité dramatique. Le cocktail n’a pas pris une ride. — Aurélien Ferenczi