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Le nanar de Janvier 2013_ Persée l’invincible

  • Mis à jour : 29 septembre 2018

Bon on a évité la fin du monde, monde qui par ailleurs est en crise. Finalement si cela avit été la fin du monde ce n’aurait pas été plus mal. Bon mais voilà , les Mayas se sont gourés....

Alors il faut retroussé les manches, et pour nous donner la pêche quoi de mieux que le bon exemple de nos ancètres. Alors j’ai choisi " Persée l’invincible" . Non mais on va pas se laisser bouffer par les financiers !

Pourquoi Persée ? Parce que cela me fait penser à ma poche...... Et l’incible ? Parce que cela donne du tonus.

Ciné Candide

Persée l’Invincible

- Titres alternatifs : Perseo e Medusa, Medusa Vs the Son of Hercules, El Valle de los Hombres de Piedra
- Réalisateur : Alberto De Martino
- Année : 1963
- Pays : Italie / Espagne-
- Genre : Mythologie en carton-pâte (Catégorie : Péplum)
- Durée : 1h35
- Acteurs principaux : Richard Harrison, Anna Ranalli, Arturo Dominici, Elisa Cegani, Leo Anchoriz

Le synopsis :

Un royaume reculé dans la Grèce Antique est persécuté par un vil Roi usurpateur et son fils, encore plus méchant. _ NDLR : Bon comme qui dirait la Grèce actuelle. Le roi c’est le FMI et son fils, c’est la Banque Européenne.

Persée (Richard Harrison) est l’héritier légitime du trône, mais il l’ ?ignore. Tombé amoureux de la Princesse Andromède _ Qui c’est qu’a dit que c’était françois Hollande ? _ , convoitée par le fils du tyran, Persée va passer à l’action et étaler tous les méchants grâce à ses énormes biceps, non sans avoir au passage terrassé un dragon et la terrible Méduse - NDLR : Tiens , tiens , une certaine chancellière ? . Ajoutons au passage que Persée porte une marque de naissance (trois gros points noirs disposés en triangle sur son épaule !) qui permettra de l’identifier comme souverain légitime, prélude à sa montée sur le trône au cours du grand final.

Le style : Contrairement à beaucoup de péplums, le film n’a pas un rythme lent mais se montre au contraire plutôt dynamique dans l’enchaînement des scènes d’action, bénéficiant de la présence d’un Richard Harrison en pleine possession de ses moyens. Richard Harrison est au top de sa forme et domine le casting par sa présence physique, même si son jeu d’acteur est ici surtout concentré dans ses crispations de mâchoire.

La pauvreté extrême des décors (carton-pâte recyclé à gogo) conduit à une espèce d’épure quasiment pop-art, où les mythes grecs se trouvent réduits à une heroic-fantasy délirante et sans aucun souci de vraisemblance. Nous sommes ici dans le péplum finissant, qui semble vouloir se redynamiser par une fantaisie grotesque absolument jubilatoire.


On est médusé par tous_les_peplums

Mais le véritable joker de « Persée l’invincible s’appelle< ; Carlo Rambaldi ! Le futur concepteur graphique d’ « E.T. » faisait ici ses débuts au cinéma : Rarement en effet aura-t-on vu un dragon aussi ringard que celui que terrasse notre héros Richard Harrison. Rarement aura-t-on vu une créature aussi absurde que cette Méduse, qui n’est pas ici une femme à la chevelure de serpents, mais une créature alienne, sorte d’arbre sur pattes à l’oeil de cyclope et aux tentacules pendouillants. (Bon alors c’est vraiment ça.... ) La conception graphique de la créature est certes originale, mais à l’écran, le résultat final est un craignos monster de la plus belle espèce ! On pourra toujours admettre, pour excuser Rambaldi, que le budget ne pouvait pas vraiment suivre ses idées< ;

Vous l’aurez compris, « Persée l’invincible » est un must du péplum crétin : son scénario tenant sur une feuille de papier à cigarettes, ses acteurs ringards, la pauvreté squelettique de son budget et surtout ses effets spéciaux aussi ambitieux que ratés en font un excellent nanar estampillé sixties qui garde au final, par sa pauvreté même, davantage de charme que d’autres produits plus prétentieux. On est en plein cinéma de quartier, destiné à un public de six ans d’âge mental, ce qui nous ramène à une époque finalement bien sympa où le cinéma populaire ne se posait pas de questions. Car finalement, que ce soit au premier ou au second degré, De Martino parvient ici à divertir le spectateur. Et n’est-ce pas là ce que l’on demande à un film grand public, nanar ou pas ? Nanar, vieillot, raté, mais extrêmement sympathique ! Et voir le superbe Richard Harrison, toutes dents et tous biceps dehors, affronter le dragon en agitant un tronc d’arbre en carton, cela vaut bien d’autres expériences nanardes !

Possibilité d’acquérir ce chef d’oeuvre : un DVD de "Persée l’Invincible" dans la collection "L’âge d’or du péplum", édité par "FIP". Par contre le prix a un peu de quoi rebuter (10 pour une édition sans bonus ni bande-annonce).

Extraits de Nanarland