CAFE CINEMA "FOLK BLUES et CINEMA
S’il est une musique qui est caractéristique des Etats-Unis c’est bien le Folk et le Blues. Cela tient aux origines des peuples qui sont venus aux Etats-Unis. Que ce soient de plein gré pour les immigrants européens ou contre leur gré pour les esclaves africains.
Le Folk comme son nom l’indique vient des airs de musique folklorique venu avec les colons (Irlande – Grande Bretagne).
Le blues est d’origine africaine et chante la douleur des esclaves nègres travaillant dans les champs de cotton du Deep South .
J’ai choisi d’associer ces deux musiques qui parfois se sont rejointes pour justement évoquer ce caractère d’importation.
1. Musique Folk
Cette musique a évolué au cours des années. Mais à l’origine la Folk music désignait d’abord dans les pays de langue anglaise la musique populaire traditionnelle. Aux États-Unis, les musiciens folk sont les gardiens d’une tradition musicale, parolière et historique, d’une Amérique de pionniers, bâtisseurs et voyageurs. On évoque alors la Musique Country (celle du terroir). Parmi les musiciens les plus renommés, figure Woodie Guthrie et Doc Watson (Bluegrass).
Puis avec les années 1960, le « folksong » devient une expression musicale plus variée, influencée par l’esprit rebelle du rock and roll, mais toujours d’inspiration contestataire, et se développe tout en gardant les mêmes instruments acoustiques et les mêmes textes poétiques plus proches de la réalité. Les grands noms de cette époque sont Joan Baez, Bob Dylan, Leonard Cohen, Phil Ochs, Emmylou Harris et Pete Seeger.
2. Musique Blues
Le blues est un genre musical vocal et instrumental où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires (d’où l’expression « avoir le blues »). Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. W. C. Handy fut l’un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l’auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux« Saint Louis Blues . »
Comme sa cousine « Folk music » le Blues a évolué au cours des années. Ayant connu un début de popularité dans les années 1920 et 1930, il prit ensuite une orientation plus urbaine.
Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les Noirs américains ont migré vers les villes industrialisées du Nord comme Chicago et Détroit, pour y trouver du travail. Dans les villes comme Chicago, Détroit et Kansas City, un nouveau style de blues « électrique » apparut.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’urbanisation croissante et l’utilisation des amplificateurs pour la guitare et l’harmonica menèrent à un blues plus électrique (tel que le Chicago blues), avec des artistes comme Howlin’ Wolf, Muddy Waters Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller) étaient bien connus dans les clubs de blues à Chicago.
Par la suite le Blues ne cessa d’évolue et est à l’origine du Rock and Roll et de la Pop Music que nous verrons ultérieurement dans d’autres café cinéma
3. Folk Blues et Cinéma
La musique étant toujours présente au cinéma, le blues et la folkmusic n’ont pas manqué au Cinéma. Comme pour le jazz on retrouve la classification classique :
Films où le blues et le folk restituent une époque et « habillent » l’image
Films où ces deux genres sont l’objet du film
Films retraçant la vie des musiciens
Mais pour changer un peu ma présentation j’ai choisi d’évoquer les chanteurs et musiciens ayant participé à des apparitions ou sujet de films, puis je terminerai par la présentation de films dans lesquels les deux genres sont racontés pour ce qu’ils sont.
3.1 Musicien Folk Song
Woody Guthrie
Ce chanteur et guitariste a eu une influence considérable et fait partie de la culture contemporaine des États-Unis ; ses textes réputés à l’image de son tempérament sont portés par une musique reconnue comme brute et sans fioritures, et son œuvre est incontestablement devenue une référence très importante de la chanson américaine.
La fin de sa vie est reconstituée dans le film « Alice’s Restaurant » en 1969. Joseph Boley interprète Woody, lors d’une scène où son fils Arlo vient lui rendre visite à l’hopital.
En 1976 sort le film « En route pour la gloire (Bound for Glory) », réalisé par Hal Ashby et adapté de sa biographie. Le rôle du chanteur est joué par David Carradine. Ce film raconte son départ de Pampa au Texas, son voyage jusqu’en Californie et le début de sa carrière de chanteur, jusqu’à son départ pour New York. En 1977, le film a concouru pour la Palme d’or au Festival de Cannes. Toujours en 1977, il a reçu l’Oscar de la meilleure image et de la meilleure musique.
Johnny Cash
Chanteur, guitariste et auteur-compositeur de musique country américain est lui aussi un homme engagé qui en particulier s’est produit dans des prisons pour les prisonniers. Il a pratiqué les styles rock and roll, rockabilly, blues, folk ou encore gospel.
Johnny Cash est connu pour sa voix de baryton caractéristique et ses basses profondes. Son comportement et ses vêtements sombres lui ont valu le surnom de Man in Black (« l’homme en noir »).Une grande partie de la musique de Johnny Cash, en particulier celle de sa fin de carrière, fait écho aux thèmes de la douleur, de l’affliction morale et de la rédemption.
James Mangold lui rend hommage dans un film de 2005 « Walk the Line ». Ce film relate de façon romancée la carrière de Johnny Cash avec Joaquin Phoenix dans le rôle de Cash au côté de Ginnifer Goodwin interprétant Vivian Cash et Reese Witherspoon dans le rôle de June Carter qui a obtenu un oscar de la meilleure actrice pour son interprétation.
Bob Dylan
Auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, poète américain, une des figures majeures de la musique populaire depuis cinq décennies. Ses œuvres les plus célèbres et les plus influentes datent des années 1960, quand il fut d’abord un chroniqueur informel des troubles américains.
Dylan a été beaucoup filmé et sa musique largement utilisé dans les films. Citons parmi les films les plus connus, le premier : « Festival » de Murray Lerner, 1967 et "No Direction Home » de Martin Scorsese, 2005. Il écrit entre autre la musique du film de Sam Peckinpah, « Pat Garrett et Billy le Kid » (1973). Il apparait en tant qu’acteur dans "Masked and Anonymous » de Larry Charles en 2003. Sa vie est retracé dans "I’m Not There » de Todd Haynes, 2007
3.2. Musiciens de Blues
En fait il y a très peu de musiciens de blues qui ont joué ou qui ont été le sujet d’un film. Nous avons trouvé :
John Lee Hooker
John Lee Hooker (22 août 1917 - 21 juin 2001) était un guitariste et chanteur de blues américain. Son style, unique et authentique à la fois, en a fait l’un des artistes les plus importants de cette musique, et son influence sur le blues blanc et le Rock durant tout le xxe siècle est considérable. Parmi ses titres les plus connus : "Boogie Chillen" (1948), "I’m in the Mood "(1951) et "Boom Boom "(1962). En France, "Shake It Baby" a remporté un certain succès en 1963 et a longtemps fait danser dans les boums et autres surboums des années 1960.
John Lee Hooker apparaît dans le film “The Blues Brothers” de John Landis en 1980, et y interprète "Boom Boom". On le voit encore dans « The Hot Spot » de Dennis Hopper avec Miles Davis et Taj Mahal (1990)
Lightnin’ Hopkins
Sam "Lightnin’" Hopkins (né le 15 mars 1912 et mort le 30 janvier 1982) était un chanteur et guitariste de blues texan. En 1969, Lightnin’ Hopkins est le sujet principal d’un documentaire qui remporte le prix du meilleur documentaire au festival de Chicago en 1970 : « The Blues Accordin’ to Lightnin’ Hopkins » (1969). Réalisé par Les Blank et Skip Gerson.
Bo Diddley
Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley, né à McComb (Mississippi) le 30 décembre 1928 et mort le 2 juin 2008 à Archer (Floride), est un bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain. Il est reconnu comme l’inventeur du diddley beat, forme évoluée et transposée sur la guitare du jungle beat, qui précipite l’éclosion du Rock en 1955 et de tout ce qui s’ensuit.
Bo Diddley fait quelques brèves apparitions au cinéma dans des films comme « Un Fauteuil pour Deux » de John Landis (1983) et « Eddy and the Cruizers II » (en (1989, où il incarne un guitariste de légende). Il crée aussi 2 chansons pour le film documentaire sur les motards de l’enfer ou Hells Angels, en rupture apparente avec sa fonction de shérif qu’il occupait quelques années plus tôt : « Hells Angels Forever »(1983), où il joue en live en s’adressant à eux ("Do Your Thing" et "Nasty Ma"n). Il n’y abandonne cependant pas sa droiture, mais réaffirme le droit à la liberté quand elle n’interfère pas fondamentalement avec les règles de l’ordre social sous quelque forme qu’elles soient. On le voit apparaître dans « Blues Brothers 2000 » de John Landis
Ray Charles
Ray Charles, de son vrai nom Ray Charles Robinson, surnommé « The Genius » (le génie) (23 septembre 1930 - 10 juin 2004), est un chanteur compositeur arrangeur et pianiste américain dont la carrière fut riche en différents styles musicaux : le jazz, le gospel, le blues, la country, le rhythm and blues et le style qu’il créa : la soul, à l’origine de beaucoup de styles musicaux actuels.
« Ballade en bleu » est un des premiers films où apparait Ray Charles. Ce film raconte l’histoire d’un enfant aveugle, lui aussi, qui apprend à se débrouiller seul dans la vie avec Ray Charles comme professeur bien sûr.
Beaucoup plus difficile à dénicher : « A swingin’ Along » (1962), une comédie de Tommy Noonan et Peter Marshall, dans laquelle il interprète "What’d I Say".
À la fin des années 1970 et au cours des années 1980, il fait quelques apparitions sporadiques, à l’occasion d’événements tels que le film « The Blues Brothers ».
En 2005, un film « Ray » de Taylor Hackford retrace sa vie de ses débuts à Seattle jusqu’à la résolution de ses problèmes de drogue à la fin des années 1960. Jamie Foxx, qui incarne Ray Charles, reçoit l’Oscar du meilleur acteur en 2005 pour sa performance. Il dédie son prix à Ray Charles, qui l’avait personnellement choisi pour le rôle. Le film, également nommé dans la catégorie « Meilleur film », remporte l’Oscar de la meilleure bande-son originale.
http://www.cinemovies.fr/film/ray_e53563
3.3. Le Blues sujet de cinéma
Le blues a influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film "Crossroads" de Walter Hill (1986) montre le mythe sulfureux du pacte avec le diable. Bande son de Ry Cooder et duel guitaristique mythique entre Steve Vai et notre acteur Ralph Maccionne doublé par Ry Cooder et Jo Satriani.
Nous pouvons commencer la liste des nombreux films ayant pris le blues pour sujet :
Les deux films de John Landis, "The Blues Brothers" (1980) et "Blues Brothers 2000" (1998), qui dressent un panorama de différents styles et mettant en scène une pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l’image du blues. Déjà évoqués. Mais en 1983 Bertrand Tavernier réalise un magnifique « Mississipi Blues » Une ballade dans le vieux Sud américain. Parrish et Tavernier sont entrés dans des églises, des cafés, des maisons, des fermes pour entendre la musique du Sud en dehors du show-business, dans les endroits où elle est née, où elle vit. Une musique qui sent à la fois la violence, la misère, la dignité et l’humour.
En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit une série de sept films documentaires sur le blues intitulée "The Blues, a Musical Journey" : En 2003 toujours "The Soul of a Man", de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir,
En 2004 "La Route de Memphis" (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui traite plus particulièrement de B. B. King . "Du Mali au Mississippi" (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur les origines africaines du blues. En suivant le voyage de Corey Harris au Mississippi et en Afrique de l’ouest, il présente les origines du blues dans le delta du grand fleuve américain, et sa parenté avec les musiques traditionnelles du Mali et du Niger.
"Piano Blues", de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles, Dr. John). Clint Eastwood, amoureux du jazz et du blues, et pianiste lui-même, se propose de retracer l’histoire du piano dans le blues à travers ceux qui l’ont popularisé au xxe siècle. Il choisit de rencontrer Dr. John, Fats Domino, Little Richard, Jay McShann, Dave Brubeck, Pinetop Perkins, Marcia Ball et bien sûr Ray Charles. De nombreuses séquences d’archives ponctuent le film avec de grands noms du piano comme Otis Spann, Charles Brown, etc.
4. Le blues dans la musique country
Plus qu’une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler plutôt d’interinfluence tant ces deux genres qui représentent les deux facettes (pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus des mêmes racines (musique des plantations, des migrants en Amérique) et se sont fécondées l’une l’autre tout au long de leur histoire. Une forme de « Hillbilly blues » (comme l’a finement baptisé l’auteur anglais Tony Russell) a existé dès les années 1920, véritable premier blues blanc (Jimmie Rodgers, Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis…). Le blues en tant que tel est resté alors un élément important de toute la Country Music, particulièrement avec le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams.
Pour moi le film qui traduit mieux cette interfluence est « O’ Brother » des Frères Cohen (1980)
CONCLUSION
Ces deux genres seront les bases de ce qui sera considéré dans les années 50 et plus comme “La légende du Rock and Roll » Mais ceci est une autre histoire que nous raconterons au mois de septembre 2014.
En guise d’au revoir un petit morceau de celui-qui reste mon maître du Blues : Peter Chapman dit « Memphis Slim » avec « Pinetop’s Boogi »e suivi de « Pigalle Lov »e
S’il est une musique qui est caractéristique des Etats-Unis c’est bien le Folk et le Blues. Cela tient aux origines des peuples qui sont venus aux Etats-Unis. Que ce soient de plein gré pour les immigrants européens ou contre leur gré pour les esclaves africains.
DIAPO 3
Le Folk comme son nom l’indique vient des airs de musique folklorique venu avec les colons (Irlande – Grande Bretagne).
Musique Folk Irlande
DIAPO 4
Le blues est d’origine africaine et chante la douleur des esclaves nègres travaillant dans les champs de cotton du Deep South
Musique Blues
J’ai choisi d’associer ces deux musiques qui parfois se sont rejointes pour justement évoquer ce caractère d’importation. Mais tout d’abord quelques définitions.
1. Musique Folk
DIAPO 5
Cette musique a évolué au cours des années. Mais à l’origine la Folk music désignait d’abord dans les pays de langue anglaise la musique populaire traditionnelle. Aux États-Unis, les musiciens folk sont les gardiens d’une tradition musicale, parolière et historique, d’une Amérique de pionniers, bâtisseurs et voyageurs. On évoque alors la Musique Country (celle du terroir). Parmi les musiciens les plus renommés, figure Woodie Guthrie et Doc Watson (Bluegrass).
Vidéo Doc Watson
DIAPO 6
Puis avec les années 1960, le « folksong » devient une expression musicale plus variée, influencée par l’esprit rebelle du rock and roll, mais toujours d’inspiration contestataire, et se développe tout en gardant les mêmes instruments acoustiques et les mêmes textes poétiques plus proches de la réalité. Les grands noms de cette époque sont Joan Baez, Bob Dylan, Leonard Cohen, Phil Ochs, Emmylou Harris et Pete Seeger.
Vidéo Phil Ochs
DIAPO 7
2. Musique Blues
Le blues est un genre musical vocal et instrumental où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires (d’où l’expression « avoir le blues »). Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. W. C. Handy fut l’un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l’auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues.
Musique Saint louis Blues
DIAPO 8
Comme sa cousine « Folk music » le Blues a évolué au cours des années. Ayant connu un début de popularité dans les années 1920 et 1930, il prit ensuite une orientation plus urbaine.
Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les Noirs américains ont migré vers les villes industrialisées du Nord comme Chicago et Détroit, pour y trouver du travail. Dans les villes comme Chicago, Détroit et Kansas City, un nouveau style de blues « électrique » apparut.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’urbanisation croissante et l’utilisation des amplificateurs pour la guitare et l’harmonica menèrent à un blues plus électrique (tel que le Chicago blues), avec des artistes comme Howlin’ Wolf, Muddy Waters Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller) étaient bien connus dans les clubs de blues à Chicago.
Par la suite le Blues ne cessa d’évolue et est à l’origine du Rock and Roll et de la Pop Music que nous verrons ultérieurement dans d’autres café cinéma
Vidéo Sonny Boy Williamson
3. Folk Blues et Cinéma
DIAPO 9
La musique étant toujours présente au cinéma, le blues et la folkmusic n’ont pas manqué au Cinéma. Comme pour le jazz on retrouve la classification classique :
Films où le blues et le folk restituent une époque et « habillent » l’image
Films où ces deux genres sont l’objet du film
Films retraçant la vie des musiciens
Mais pour changer un peu ma présentation j’ai choisi d’évoquer les chanteurs et musiciens ayant participé à des apparitions ou sujet de films, puis je terminerai par la présentation de films dans lesquels les deux genres sont racontés pour ce qu’ils sont.
3.1 Musicien Folk Song
DIAPO 10
Woody Guthrie
Ce chanteur et guitariste a eu une influence considérable et fait partie de la culture contemporaine des États-Unis ; ses textes réputés à l’image de son tempérament sont portés par une musique reconnue comme brute et sans fioritures, et son œuvre est incontestablement devenue une référence très importante de la chanson américaine.
La fin de sa vie est reconstituée dans le film « Alice’s Restaurant » en 1969. Joseph Boley interprète Woody, lors d’une scène où son fils Arlo vient lui rendre visite à l’hopital.
En 1976 sort le film « En route pour la gloire (Bound for Glory) », réalisé par Hal Ashby et adapté de sa biographie. Le rôle du chanteur est joué par David Carradine. Ce film raconte son départ de Pampa au Texas, son voyage jusqu’en Californie et le début de sa carrière de chanteur, jusqu’à son départ pour New York. En 1977, le film a concouru pour la Palme d’or au Festival de Cannes. Toujours en 1977, il a reçu l’Oscar de la meilleure image et de la meilleure musique.
VIDEo “En route pour la gloire”
DIAPO 11
Johnny Cash
Chanteur, guitariste et auteur-compositeur de musique country américain est lui aussi un homme engagé qui en particulier s’est produit dans des prisons pour les prisonniers. Il a pratiqué les styles rock and roll, rockabilly, blues, folk ou encore gospel.
Johnny Cash est connu pour sa voix de baryton caractéristique et ses basses profondes. Son comportement et ses vêtements sombres lui ont valu le surnom de Man in Black (« l’homme en noir »).Une grande partie de la musique de Johnny Cash, en particulier celle de sa fin de carrière, fait écho aux thèmes de la douleur, de l’affliction morale et de la rédemption.
James Mangold lui rend hommage dans un film de 2005 « Walk the Line ». Ce film relate de façon romancée la carrière de Johnny Cash avec Joaquin Phoenix dans le rôle de Cash au côté de Ginnifer Goodwin interprétant Vivian Cash et Reese Witherspoon dans le rôle de June Carter qui a obtenu un oscar de la meilleure actrice pour son interprétation.
VIDEO
DIAPO 12
Bob Dylan
Auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, poète américain, une des figures majeures de la musique populaire depuis cinq décennies. Ses œuvres les plus célèbres et les plus influentes datent des années 1960, quand il fut d’abord un chroniqueur informel des troubles américains.
Dylan a été beaucoup filmé et sa musique largement utilisé dans les films. Citons parmi les films les plus connus, le premier : « Festival » de Murray Lerner, 1967 et "No Direction Home » de Martin Scorsese, 2005. Il écrit entre autre la musique du film de Sam Peckinpah, « Pat Garrett et Billy le Kid » (1973). Il apparait en tant qu’acteur dans "Masked and Anonymous » de Larry Charles en 2003. Sa vie est retracé dans "I’m Not There » de Todd Haynes, 2007
VIDEO “I’m Not There”
3.2. Musiciens de Blues
En fait il y a très peu de musiciens de blues qui ont joué ou qui ont été le sujet d’un film. Nous avons trouvé :
DIAPO 13
John Lee Hooker
John Lee Hooker (22 août 1917 - 21 juin 2001) était un guitariste et chanteur de blues américain. Son style, unique et authentique à la fois, en a fait l’un des artistes les plus importants de cette musique, et son influence sur le blues blanc et le Rock durant tout le xxe siècle est considérable. Parmi ses titres les plus connus : Boogie Chillen (1948), I’m in the Mood (1951) et Boom Boom (1962). En France, Shake It Baby a remporté un certain succès en 1963 et a longtemps fait danser dans les boums et autres surboums des années 1960.
John Lee Hooker apparaît dans le film “The Blues Brothers” de John Landis en 1980, et y interprète Boom Boom. On le voit encore dans "The Hot Spot » de Dennis Hopper avec Miles Davis et Taj Mahal (1990)
VIDEO “Boom Boom Boom”
DIAPO 13
Lightnin’ Hopkins
Sam "Lightnin’" Hopkins (né le 15 mars 1912 et mort le 30 janvier 1982) était un chanteur et guitariste de blues texan. En 1969, Lightnin’ Hopkins est le sujet principal d’un documentaire qui remporte le prix du meilleur documentaire au festival de Chicago en 1970 : « The Blues Accordin’ to Lightnin’ Hopkins » (1969). Réalisé par Les Blank et Skip Gerson.
VIDEO « The blues accordin’ to lightnin’Hopkins »
DIAPO 14
Bo Diddley
Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley, né à McComb (Mississippi) le 30 décembre 1928 et mort le 2 juin 2008 à Archer (Floride), est un bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain. Il est reconnu comme l’inventeur du diddley beat, forme évoluée et transposée sur la guitare du jungle beat, qui précipite l’éclosion du Rock en 1955 et de tout ce qui s’ensuit.
Bo Diddley fait quelques brèves apparitions au cinéma dans des films comme « Un Fauteuil pour Deux » de John Landis (1983) et « Eddy and the Cruizers II » (en (1989, où il incarne un guitariste de légende). Il crée aussi 2 chansons pour le film documentaire sur les motards de l’enfer ou Hells Angels, en rupture apparente avec sa fonction de shérif qu’il occupait quelques années plus tôt : « Hells Angels Forever »(1983), où il joue en live en s’adressant à eux (Do Your Thing et Nasty Man). Il n’y abandonne cependant pas sa droiture, mais réaffirme le droit à la liberté quand elle n’interfère pas fondamentalement avec les règles de l’ordre social sous quelque forme qu’elles soient. On le voit apparaître dans « Blues Brothers 2000 » de John Landis
VIDEO
DIAPO 15
Ray Charles
Ray Charles, de son vrai nom Ray Charles Robinson, surnommé « The Genius » (le génie) (23 septembre 1930 - 10 juin 2004), est un chanteur compositeur arrangeur et pianiste américain dont la carrière fut riche en différents styles musicaux : le jazz, le gospel, le blues, la country, le rhythm and blues et le style qu’il créa : la soul, à l’origine de beaucoup de styles musicaux actuels.
« Ballade en bleu » est un des premiers films où apparait Ray Charles. Ce film raconte l’histoire d’un enfant aveugle, lui aussi, qui apprend à se débrouiller seul dans la vie avec Ray Charles comme professeur bien sûr.
VIDEO
Beaucoup plus difficile à dénicher : « A swingin’ Along » (1962), une comédie de Tommy Noonan et Peter Marshall, dans laquelle il interprète What’d I Say.
À la fin des années 1970 et au cours des années 1980, il fait quelques apparitions sporadiques, à l’occasion d’événements tels que le film « The Blues Brothers ».
En 2005, un film « Ray » de Taylor Hackford retrace sa vie de ses débuts à Seattle jusqu’à la résolution de ses problèmes de drogue à la fin des années 1960. Jamie Foxx, qui incarne Ray Charles, reçoit l’Oscar du meilleur acteur en 2005 pour sa performance. Il dédie son prix à Ray Charles, qui l’avait personnellement choisi pour le rôle. Le film, également nommé dans la catégorie « Meilleur film », remporte l’Oscar de la meilleure bande-son originale.
VIDEO “Ray”
http://www.cinemovies.fr/film/ray_e53563
3.3. Le Blues sujet de cinéma
DIAPO 16
Le blues a influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film "Crossroads" de Walter Hill (1986) montre le mythe sulfureux du pacte avec le diable. Bande son de Ry Cooder et duel guitaristique mythique entre Steve Vai et notre acteur Ralph Maccionne doublé par Ry Cooder et Jo Satriani.
VIDEO “Cross roads”
Nous pouvons commencer la liste des nombreux films ayant pris le blues pour sujet :
Les deux films de John Landis, "The Blues Brothers" (1980) et "Blues Brothers 2000" (1998), qui dressent un panorama de différents styles et mettant en scène une pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l’image du blues. Déjà évoqués. Mais en 1983 Bertrand Tavernier réalise un magnifique « Mississipi Blues » Une ballade dans le vieux Sud américain. Parrish et Tavernier sont entrés dans des églises, des cafés, des maisons, des fermes pour entendre la musique du Sud en dehors du show-business, dans les endroits où elle est née, où elle vit. Une musique qui sent à la fois la violence, la misère, la dignité et l’humour.
VIDEO “Mississipi blues”
En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit une série de sept films documentaires sur le blues intitulée "The Blues, a Musical Journey" : En 2003 toujours "The Soul of a Man", de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir,
VIDEO “The soul of a man”
En 2004 "La Route de Memphis" (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui traite plus particulièrement de B. B. King . "Du Mali au Mississippi" (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur les origines africaines du blues. En suivant le voyage de Corey Harris au Mississippi et en Afrique de l’ouest, il présente les origines du blues dans le delta du grand fleuve américain, et sa parenté avec les musiques traditionnelles du Mali et du Niger.
VIDEO “Du Mali au Mississipi”
"Piano Blues", de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles, Dr. John). Clint Eastwood, amoureux du jazz et du blues, et pianiste lui-même, se propose de retracer l’histoire du piano dans le blues à travers ceux qui l’ont popularisé au xxe siècle. Il choisit de rencontrer Dr. John, Fats Domino, Little Richard, Jay McShann, Dave Brubeck, Pinetop Perkins, Marcia Ball et bien sûr Ray Charles. De nombreuses séquences d’archives ponctuent le film avec de grands noms du piano comme Otis Spann, Charles Brown, etc.
VIDEO “Piano Blues”
4. Le blues dans la musique country
Plus qu’une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler plutôt d’interinfluence tant ces deux genres qui représentent les deux facettes (pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus des mêmes racines (musique des plantations, des migrants en Amérique) et se sont fécondées l’une l’autre tout au long de leur histoire. Une forme de Hillbilly blues (comme l’a finement baptisé l’auteur anglais Tony Russell) a existé dès les années 1920, véritable premier blues blanc (Jimmie Rodgers, Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis…). Le blues en tant que tel est resté alors un élément important de toute la Country Music, particulièrement avec le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams.
Pour moi le film qui traduit mieux cette interfluence est « O’ Brother » des Frèes Cohen (1980)
VIDEO “O’Brother”
CONCLUSION
Ces deux genres seront les bases de ce qui sera considéré dans les années 50 et plus comme “La légende du Rock and Roll » Mais ceci est une autre histoire que nous raconterons au mois de septembre 2014.
En guise d’au revoir un petit morceau de celui-qui reste mon maître du Blues : Peter Chapman dit « Memphis Slim » avec Pinetop’s Boogie suivi de Pigalle Love