Le Nanar du mois de Novembre "Hercule à New York"

  • Mis à jour : 9 novembre 2014

HERCULE À NEW YORK

Titre original : Hercules in New York
Titres alternatifs : Hercules Goes Bananas
Réalisateur : Arthur Allan Seidelman
Année : 1970
Pays : Etats-Unis
Genre : Mythologie new-yorkaise (Catégorie : Comédies pouet-pouet)
Durée : 1h15
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Arnold Stang, Deborah Loomis, James Karen, Ernest Graves

Encore un péplum ! Certes mais pas n’importe lequel car ce péplum est intemporel. Jugez un peu ! Hercule, demi-dieu se retrouve à New – York, première incongruité. Et New York, on aurait pu penser à la Californie dont l’acteur principal deviendra le Gouverneur plus tard. Mais non c’est New York…. Je vois que vous n’en pouvez plus d’impatience, alors rentrons sans plus attendre dans cette histoire.

Qui est Hercule à l’écran ?
Arnold Schwarzenegger (alias Arnold Strong) est Hercule. Vous l’avez reconnu, il s’agit d’Arnold Schwarzenegger. Alors âgé d’une petite vingtaine d’années, beau comme un camion avec ses muscles saillants et sa mâchoire inamovible. Arnold joue ici Hercule, fils de Zeus. S’emmerdant comme un rat mort dans son Olympe de carton-pâte (en fait le jardin du producteur), Hercule fait part à son père de son désir de descendre sur terre, histoire de voir du monde.

Un parc, deux bancs publics, une colonne en stuc achetée chez Jardiland, quelques pièces de tissu blanc et hop, voilà l’Olympe...

Zeus, fou de rage, le jette en plein océan. Accueilli sèchement par une bande de marins, le demi-dieu doit rapidement jouer les gros bras pour se faire respecter. Arrivé à Manhattan, il suit Bretzy, un vendeur de bretzels souhaitant le tirer d’une autre baston.

Passant à proximité d’un stade où s’ébrouent de jeunes gymnastes, Hercule entend bien leur donner une leçon.

Un imprésario sportif le remarque et en fait rapidement une nouvelle légende du sport musclé, tandis que le jeune fils de Zeus drague comme un barjo la fille de l’imprésario, montrant ses muscles à tout bout de champ (notamment dans une mémorable bagarre contre un ours échappé du zoo, mélange de stock-shots de films animaliers raccordés à des vues lointaines d’un homme recouvert d’une moquette sombre).

Mais Zeus veille au grain, et décide de retirer ses pouvoirs au jeune sauvageon, qui se trouve bien dans la mouise. Surtout que des mafieux veulent sa peau, suite à un contrat officieux passé avec Bretzy…

Véhicule au service de sa "star", Hercule à New York est un nanar rédhibitoire, que Schwarzie essaie de retirer de sa filmo, en vain, puisque le film fait la joie de tous les vidéophiles pervers qui se respectent.
Enchaînement sans queue ni tête de séquences tombant systématiquement à plat, aux effets spéciaux improvisés quand ils ne sont pas inexistants, rythmé tout du long par le même insupportable solo de sirtaki (mythologie grecque oblige), Hercule à New York est un objet de curiosité à voir ne serait-ce que pour son édification personnelle. Et qui confirme que mal dirigé, Schwarzie peut être l’un des plus mauvais acteurs qui soit.